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Pékin veut un air propre pour les J.O.


Dans moins d'un an et demi Pékin accueillera pour la 1ère fois les Jeux Olympiques. La ville devra en 2008 se montrer sous son meilleur jour alors qu'elle reste l'une des villes les plus polluées de la planète.La Chine n'a pas réussi, en 2006, à atteindre les objectifs qu'elle s'était fixés : réduire de 4% la quantité d'énergie dont elle a besoin pour produire un dollar de PIB et diminuer ses principales émissions polluantes."2006 a été l'année la plus noire en ce qui concerne la situation écologique de la Chine", a déclaré le vice-ministre Pan Yue, cité sur le site internet de l'Administration d'Etat pour la protection de l'environnement."Les objectifs fixés par le gouvernement au début de l'année, à savoir réduire l'intensité énergétique de 4% et les émissions polluantes de 2%, n'ont pas du tout été atteints."Pan Yue n'a pas précisé de combien la Chine avait manqué ces objectifs, mais une chose est sûre : le pays est devenu la première source d'émissions de dioxyde de soufre, responsable des pluies acides, et ses émissions ont augmenté de 27% entre 2000 et 2005, en grande partie à cause de ses centrales électriques alimentées au charbon. A Pékin, le charbon est encore la principale source d'énergie. Un tiers environ de la consommation est utilisée de mi-novembre à mi-mars pour le chauffage urbain, le reste étant brûlé dans les centrales thermiques et les usines encore nombreuses dans la municipalité. Les milliers de sites de construction et démolition que compte la capitale constituent une autre source importante de particules, auxquels viennent s'y ajouter les vents de sable, rappelant que le désert est désormais aux portes de Pékin. Au printemps 2006 la ville a ainsi été touchée par 17 tempêtes de sable.

Phénomène plus récent, l'accroissement spectaculaire du trafic automobile est responsable d'une part croissante des émissions polluantes dans cette agglomération qui compte environ 15 millions d'habitants. Le parc atteint déjà 2,6 millions de véhicules dont deux millions de voitures particulières et mille nouvelles immatriculations sont délivrées chaque jour. Le parc devrait atteindre 3,3 millions de véhicules à l'orée des JO. Les données de l'Agence spatiale européenne publiées en octobre 2005 montraient ainsi que Pékin et la zone nord-est de la Chine présentent les taux les plus élevés au monde de dioxyde d'azote (NO2), polluant largement issu du transport routier.

Réduire la pollution

Selon le 11eme plan quinquennal municipal, les émissions de SO2 doivent diminuer de 20% entre 2006 et 2010. Certaines industries telles que les aciéries sont déplacées dans la province limitrophe du Hebei. En ville, les autorités encouragent par ailleurs le remplacement du charbon par des énergies moins polluantes. On dénombre encore 700 000 chaudières et poêles à charbon, situés principalement dans le c?ur de Pékin où se trouvent les habitations anciennes.

Source : Novethic.

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