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Changements climatiques : la politique des É.-U. et le développement durable


(Conversation électronique sur l'action bilatérale et multilatérale des États-Unis) (730)

Par David Anthony Denny
Rédacteur de l'USINFO

Washington - Les États-Unis estiment que les changements climatiques constituent une question importante et incorporent des éléments de leur politique en matière de climat au programme plus vaste relatif au développement durable, a indiqué le principal négociateur du département d'État dans ce domaine, M. Harlan Watson, lors d'une discussion en ligne que ce ministère avait organisée le 27 février.

Les pays en développement concentrent leur attention sur la croissance économique et sur la satisfaction des besoins de leurs habitants dans les domaines de la santé, de l'enseignement et autres, et les États-Unis sont d'avis que la politique en matière de climat doit tenir compte de cet ordre de priorité. « Nous sommes convaincus, a-t-il dit, que la croissance économique est la solution et non le problème. Elle fournira les ressources nécessaires pour investir et pour introduire des technologies nouvelles et moins polluantes. »

Les participants à cette discussion en ligne ont abordé très rapidement la question du protocole de Kyoto, qui constitue un amendement de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Les pays qui ont ratifié ce protocole se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz carbonique et de 5 autres gaz à effet de serre ou à participer à l'échange de droits d'émission s'ils maintiennent ou augmentent ces émissions.

Même si les États-Unis n'ont pas signé ce protocole et même si des pays signataires, tels que l'Inde ou la Chine, sont exonérés de l'obligation de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, ces 3 pays s'emploient à diminuer leurs émissions de gaz carbonique, a-t-il fait remarquer. Si les États-Unis devaient se conformer aux obligations du protocole de Kyoto, a-t-il ajouté, cela leur coûterait quelque 400 milliards de dollars, et près de 5 millions d'Américains perdraient leur emploi.

Tout comme 187 autres États, les États-Unis ont adhéré à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, a indiqué M. Watson en ajoutant qu'il s'agissait là de la forme multilatérale la plus adaptée pour s'attaquer à la question. Ils ouvrent de concert avec d'autres pays au sein de diverses instances, dont le groupe des Huit et des partenariats bilatéraux et multilatéraux, qui contribuent à la réalisation des objectifs de cette convention.

« Le climat a changé tout au long de l'histoire de notre planète, et les causes de ce changement ont été naturelles, a-t-il dit. Toutefois, nous nous rendons compte que la société moderne a des répercussions à cet égard et nous nous employons à les réduire. Nous avons recours à une vaste gamme de moyens moins polluants, tels que l'accroissement du rendement énergétique, le charbon épuré, l'énergie nucléaire et les sources renouvelables d'énergie. »

Les États-Unis consacrent environ 3 milliards de dollars par an à la mise au point de nouvelles technologies moins polluantes, mais « l'argent à lui seul ne garantit pas le succès », a-t-il fait remarquer. Il convient aussi de donner des incitations adaptées au secteur privé car il a le savoir-faire et les ressources nécessaires.

En réponse à plusieurs questions relatives à la Chine, M. Watson a indiqué que les États-Unis ouvraient de concert avec ce pays dans le cadre de partenariats bilatéraux et multilatéraux pour lui permettre de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Le Partenariat Asie-Pacifique sur le développement propre et sur le climat joue un rôle important à cet égard. Les États-Unis y coopèrent avec l'Australie, la Chine, la Corée du Sud, l'Inde et le Japon en vue de mettre au point des technologies susceptibles d'améliorer la sécurité énergétique et de réduire la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre. La production économique de ces pays, qui comptent environ la moitié de la population mondiale et qui consomment près de la moitié de l'énergie mondiale, représente la moitié de la production mondiale.

Depuis l'entrée en fonction du président Bush, les États-Unis ont consacré plus de 29 milliards de dollars à la soixantaine de programmes fédéraux qui ont trait aux changements climatiques. Ces programmes illustrent le fait qu'un grand nombre d'Américains considèrent que les changements climatiques constituent un problème et que les parlementaires américains y accordent une grande importance.

(Les articles du «Washington File» sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/)
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