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Richesse et développement durable : mesurer quoi pour aller où?


Pourquoi réserver un séminaire de 4D à des indicateurs de richesse? N’est ce pas là un domaine à réserver aux experts où le citoyen n’a guère à faire?

Ce serait méconnaître le rôle que jouent les instruments de mesure dans la structuration de nos modes de pensée, de notre vision du monde, de nos valeurs et de nos jugements.

Pour mesurer la richesse et la dynamique d’un pays, le thermomètre phare est le PIB. En France, il est apparu après la Seconde Guerre mondiale, tout comme la comptabilité nationale, à un moment où la priorité était de reconstruire et de moderniser le pays. Son niveau reste le symbole principal de la réussite, au même titre que la croissance que mesure son évolution.

Toutefois, sa domination fait peu à peu l’objet de nombreuses critiques : il est communément admis qu’il ne rend compte ni de la répartition de la richesse, ni du développement humain, ni de la consommation des ressources non renouvelables ni de leur raréfaction pour les générations futures et qu’à ce titre il est insuffisant pour évaluer les différentes dimensions qu’englobe la notion de développement durable.

Dès lors, ne convient-il pas de se tourner vers des indicateurs plus représentatifs ?

L’actualité nous y invite : la Conférence de Rio a reconnu la nécessité de disposer d’indicateurs pertinents autant pour aider les décideurs politiques que pour informer le public. La Stratégie européenne de développement durable spécifie que « le portefeuille d’indicateurs devrait être aussi transparent et accessible aux citoyens de l’Union européenne que possible ».

L’émergence de la notion « d’empreinte écologique » dans le débat public, avec une définition parfois éloignée de celle de ses concepteurs, révèle une appropriation citoyenne qui alimente le débat.

Il est donc temps, comme l’écrit Paul Marie Boulanger, de reconnaître que « selon leur destinataire et l’usage auquel ils sont destinés, les indicateurs peuvent remplir dans le processus démocratique une ou plusieurs fonctions dont la définition collective d’un bien commun et les moyens de l’atteindre ».



Intervenants
· Paul-Marie BOULANGER, Sociologue, Institut pour un développement durable, Belgique

· THANH NGHIEM, ingénieur des Mines de Paris, présidente de l’institut Angenius

· Patrick VIVERET, philosophe, magistrat à la Cour des Comptes



Animation

Le débat sera animé par Sylvie BERLINE BOULEAU, administratrice de 4D.

Date et lieu ---------------------------------------------------------------

MARDI 24 Avril 2007, à 17h 30

A la Maison de l’architecture (salle de la chapelle) - 148, rue du faubourg Saint-Martin, 75 010 Paris

Métro Gare de l’Est (sortie « Faubourg Saint Martin »)


Inscription

Entrée pour les non adhérents de 4D : 5 euros

Merci de confirmer votre participation par mail auprès de : Aïcha Debouci – adebouci@association4d.org
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