Evolution préoccupante du taux de CO2 présent dans l’atmosphère
Deux articles, publiés jeudi 17 mai, révèlent des résultats préoccupants sur l’évolution du taux de CO2 présent dans l’atmosphère. Cette évolution est le résultat des émissions (combustibles fossiles, déforestation), pondérées par les puits de carbone (océans, écosystèmes continentaux) qui absorbent près de la moitié des émissions.
Selon une collaboration internationale* impliquant Philippe Ciais du CEA/LSCE/IPSL**, les émissions du CO2 des combustibles fossiles ont augmenté plus rapidement que prévu. Ces analyses font l’objet d’un article publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences.
L’autre étude, publiée dans Science, menée par une équipe internationale de scientifiques spécialisés dans l’observation et la modélisation du cycle de carbone océanique et atmosphérique, comprenant des équipes du LSCE/IPSL et du LOCEAN/IPSL***, démontre une saturation du puits de carbone dans l'océan Austral. L'intensification des vents dans cette zone, en brassant les eaux de surface avec celles des profondeurs, riches en CO2, limite la quantité de CO2 atmosphérique que l’océan est capable d’absorber.
Ces deux résultats vont dans le sens d'une accélération de l'augmentation du CO2 atmosphérique au cours des prochaines décennies.
*Collaboration internationale rassemblant des économistes, des experts en matière de cycle du carbone et d’émissions, rassemblés autour du Global Carbon Project coordonné par le Pr. Mike Raupach de la CSIRO (Australian Commonwealth Scientific and Research Organization) en Australie et impliquant le LSCE, pour mesurer les émissions globales de carbone et leurs facteurs.
**Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement de l’Institut Pierre Simon Laplace (CEA-CNRS-UVSQ).
***Laboratoire d'Océanographie et du Climat : Expérimentations et Approches Numériques de l’Institut Pierre Simon Laplace (Université Paris VI-CNRS-IRD-MNHN)
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