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La société General Electric se « met au vert » et engrange les bénéfices


Grâce à son programme « L'imagination en action », elle crée des partenariats avec des entreprises soucieuses de l'environnement.

Washington - Pour le groupe industriel General Electric (GE), les préoccupations croissantes concernant les changements climatiques commencent à se traduire par des débouchés commerciaux lucratifs.

Ayant mis sur pied, il y a deux ans, une nouvelle initiative intitulée « Ecomagination » ou « L'imagination en action » (voir : http://ge.ecomagination.com/site/fr/index.html), GE commence à tirer des bénéfices de la forte demande pour ce qui est des techniques de remplacement liées à l'énergie.

Lancé en mai 2005, ce projet engage GE, cinquième entreprise des États-Unis au plan de l'importance, à faire passer de 900 millions de dollars en 2006 à 1,5 milliard de dollars d'ici 2010, ses investissements visant la recherche dans des domaines tels que les énergies moins polluantes pour l'environnement, les moteurs hybrides et les systèmes d'assainissement de l'eau.

L'objectif du projet, avait expliqué M. Jeffrey Immelt, président-directeur général de GE, lors du lancement du projet, est « de généraliser les solutions de l'avenir », notamment l'énergie solaire, les locomotives hybrides, les piles à combustible, les moteurs d'avion moins polluants, les matériaux durables plus légers et plus solides, les éclairages plus efficaces et les techniques de purification de l'eau.

Selon le rapport 2006 du programme, la mise au point et la commercialisation de ces nouveaux produits et techniques ont déjà généré 12 milliards de dollars de recettes pour GE et les commandes à venir devraient générer 50 milliards de dollars supplémentaires.

De si bons résultats n'avaient jamais été atteints aussi rapidement auparavant, ont fait valoir aux actionnaires de GE M. Immelt et la vice-présidente en charge du projet, Mme Lorraine Bolsinger.

GE prévoit que les recettes tirées des produits conçus dans le cadre du projet Ecomagination atteindront au moins 20 milliards de dollars en 2010, ce qui représenterait un doublement des recettes liées au projet par rapport à 2005. « Green is Green » (il y a du profit à être vert) rappelle la société à ses actionnaires.

GE a créé des partenariats avec des sociétés et des gouvernements aux quatre coins du monde par le biais de son projet Ecomagination. En février, le département « Aviation » de GE a signé un protocole d'entente avec Air India, la plus grosse compagnie aérienne d'Inde, qui porte sur une coopération visant à rendre ses opérations plus efficaces. GE va par exemple équiper les Boeing 777-300ER d'Air India de moteurs GE90-115B très économes en carburant qui devraient permettre à la compagnie de réaliser une économie de 150 millions de dollars au cours des 15 prochaines années et d'être l'un des chefs de file en matière de protection de l'environnement.

La mise au point de sources d'énergie plus efficaces pourrait se traduire par une amélioration des ressources en eau potable car les principaux coûts d'assainissement de l'eau sont imputables au coût de l'énergie.

Une grande partie du monde s'attend à de graves pénuries d'eau potable dans les décennies à venir, en particulier en Asie du Sud-Est, en Afrique et en Amérique latine. Pour répondre à ces besoins, GE fournit des modules reposant sur l'énergie solaire et des équipements de filtration de l'eau aux régions rurales d'Inde, du Bangladesh, du Népal et de Malaisie. En Afrique, GE s'est associé au gouvernement algérien, à l'OPIC et à l'Algerian Energy Company pour construire, à Hamma, la plus grande usine de dessalement du continent.

Cette usine devrait produire 200.000 mètres cubes d'eau potable par jour et assurer 20 % des besoins en eau potable des habitants de la capitale, Alger, la plus grande ville d'Algérie.

En vertu du programme Ecomagination, GE prévoit de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 1 % d'ici 2012.

« En prenant des engagements publics et en assurant leur suivi, GE montre l'exemple et donne une idée des actions que peut prendre une entreprise pour changer le cours des choses », souligne cette société dans son rapport d'activités pour 2006.

Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/
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