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Grenelle de l'environnement : Présentation des propositions des groupes de travail


Les Présidents de groupes de travail du Grenelle Environnement : Jean JOUZEL (Groupe 1), Jean-François LE GRAND et Marie-Christine BLANDIN (Groupe 2), Dominique MARANINCHI et Alain GRIMFELD (Groupe 3), Jean-Robert PITTE et Laurence TUBIANA (Groupe 4), Nicole NOTAT (Groupe 5), Roger GUESNERIE (Groupe 6 et intergroupe déchets) ont remis le 27 septembre leurs rapports et leurs propossitions en présence de Jean-Louis BORLOO, Ministre d’État, Ministre de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables et de Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, secrétaire d’État chargée de l’Écologie.

A la suite de cette conférence de presse, le Ministre d’État et la Secrétaire d’État ont lancé la phase deux du processus du « Grenelle Environnement » en engageant l’étape de consultation des publics.

Engagée le 21 mai dernier par le Président de la République, la première phase du Grenelle de l’environnement s’achève aujourd’hui par la remise des rapports des six groupes de travail constitués, augmentés des conclusions de deux intergroupes (sur les organismes génétiquement modifiés et les déchets), qui font l’objet de deux rapports particuliers. Près de trois cent trente participants ont apporté leur concours à ces travaux. 40 réunions plénières, complétées par 13 réunions sous forme d’ateliers et de nombreuses auditions, ont été organisées à partir du début du mois de juillet. Les rapports en restituent la tonalité aussi fidèlement que possible. Les travaux conduits appellent à ce stade plusieurs remarques d’ensemble qui, au delà du contexte général, reviennent sur les valeurs partagées et les conflits révélés par le processus, comme sur les engagements dont les lignes de force commencent à apparaître.

Le premier succès du Grenelle, au terme de cette première phase, tient dans le constat que celle-ci ait pu avoir lieu. Personne n’aurait parié qu’il était possible de parler de sujets aussi divers et symboliques que l’énergie, les OGM, les incinérateurs, les produits phytosanitaires ou les autoroutes, entre entreprises, syndicats, associations, élus locaux et services de l’Etat, de façon approfondie, courtoise, en vue de comprendre les positions de chacun et de faire valoir non des anathèmes ou des slogans, mais des convictions et des ambitions. La discussion a été approfondie et intense, mais le seul regret qui s’est exprimé est celui de sa brièveté, auquel s’ajoute le souhait de poursuivre le débat et de déboucher sur l’action.
Si des pans entiers du débat font désormais l’objet d’une approche commune, qu’il s’agisse des constats, des objectifs et des moyens, il n’a jamais été question, on le constate à la lecture des propositions contenues dans les rapports, de noyer les sujets les plus épineux dans un consensus vague sur des principes si généraux qu’ils en deviendraient éthérés. Le but n’était pas de rechercher une unanimité de façade, ni de dissimuler les difficultés, mais bien la recherche en commun des lignes de force d’une action collective, mobilisant chacun sur des constats partagés, des méthodes acceptées ou des objectifs jugés essentiels. Personne n’a aliéné ni n’aliènera ses valeurs, les exigences de son mandat ou de sa fonction : chacun s’est efforcé de dessiner l’espace commun où ils peuvent être mobilisés ensemble.

Deux constats fondamentaux sont partagés.

Le premier est celui des risques attachés à la dégradation de l’état de notre planète :

Le deuxième constat partagé est celui de l’urgence.
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