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L'agronomie pourrait amener au monde une nouvelle révolution verte


La recherche s'oriente vers les engrais et le conditionnement.

Par Kathryn McConnell Rédactrice de l'USINFO

(Cet article est le cinquième d'une série sur l'aide alimentaire et agricole des États-Unis aux populations vulnérables à l'étranger.)

Washington - Les agronomes des États-Unis et d'ailleurs nourrissent l'ambition de lancer une nouvelle « révolution verte », en particulier en Afrique, afin d'aider les pays en développement à mieux satisfaire leurs besoins alimentaires et répondre aux exigences de qualité des marchés d'exportation.

Dans le cadre de partenariats entre gouvernements, milieux universitaires et le secteur privé, ces chercheurs cherchent à mettre au point de nouvelles techniques agricoles susceptibles d'aider les pays pauvres à mettre fin à leurs pénuries alimentaires et à la malnutrition. Ces innovations ont trait aux variétés culturales, aux engrais, aux vaccins pour les animaux et aux méthodes de conditionnement des aliments.

Au Centre international des engrais et du développement (IFDC), laboratoire de l'Alabama soutenu financièrement par le gouvernement fédéral des États-Unis, le chimiste Amit Roy travaille au sein d'une équipe internationale de chercheurs venus d'un grand nombre de pays à la mise au point d'un engrais facilement absorbé par la terre et qui pourrait améliorer le rendement de certaines variétés améliorées cultivées dans des terres pauvres en azote. Ce nouvel engrais devant être plus efficace, on en utilisera moins, ce qui aura pour double effet de réduire le coût des intrants et de diminuer le ruissellement de produits chimiques, a indiqué M. Roy à l'USINFO.

Les milieux universitaires américains se penchent, eux aussi, sur des projets qui vont de la sélection de variétés améliorées aux nouvelles techniques de transport de fruits et de légumes.

C'est ainsi qu'à l'université Purdue (Indiana), M. Bruce Hameker et ses associés étrangers cherchent à mettre au point une variété plus digestible de sorgho et dont les protéines soient mieux aborbées par l'organisme. Le sorgho est une denrée de base au Sahel et une denrée secondaire ailleurs en Afrique subsaharienne. C'est également un produit alimentaire intéressant pour les personnes qui ont une intolérance au gluten présent dans le blé.

M. Philip Nelson, lui aussi chercheur à Purdue, a mis au point des techniques permettant l'entreposage à grande échelle de fruits et de légumes acides (agrumes, tomates, etc.) et leur transport sur de longues distances. Ces techniques ont contribué à améliorer et à varier l'alimentation de populations de par le monde. Elles ont valu à leur inventeur le Prix mondial de l'alimentation de 2007.

M. Lloyd Rooney, de l'université A&M du Texas, aide les cultivateurs et les conditionneurs africains à fournir aux consommateurs urbains des farines céréalières dépourvues de matières étrangères. Les citadins semblent préférer des céréales faciles à cuire et que l'on peut consommer seules ou en combinaison avec d'autres aliments pour s'assurer une alimentation plus équilibrée.

Le service d'agronomie (ARS) du ministère de l'agriculture (USDA), doté d'une centaine de centres aux États-Unis et à l'étranger, mène également des travaux de recherches dont peuvent profiter des pays en développement.

Au centre ARS du Dakota du Nord, on essaie de mettre au point une variété de manioc, denrée de base de millions d'Africains, qui ait de meilleurs rendements et résiste mieux aux nuisances et aux maladies. Dans d'autres centres, on s'attaque à des variétés de haricot résistantes aux bactéries et aux virus et on collabore avec l'Institut d'agronomie du Kenya et le Centre d'amélioration du maïs et du blé (CIMMYT) à la recherche d'un blé résistant à la rouille, maladie qui sévit notamment en Afrique de l'Est.

Au nombre des autres projets de l'ARS figurent la mise au point d'une variété de blé cultivable dans des terres à forte teneur en aluminium (ce qui freine la croissance) et d'un riz résistant au mildiou. La culture intensive du riz dans certaines régions d'Asie y a entraîné l'apparition de types de mildiou réfractaires aux traitements.

En outre, les scientifiques américains ont lancé des projets de recherche en matière d'élevage. Il en est résulté notamment la création d'un vaccin prometteur pour protéger les bovins, les porcins et les caprins contre la fièvre aphteuse. Peu transmissible à l'homme, cette maladie peut cependant porter gravement atteinte à la production de viande et de lait.

De nombreux agronomes étrangers travaillant dans des universités et centres de recherche aux États-Unis ont été formés dans ce pays et ailleurs dans le cadre de programmes mis en ouvre par l'Agence des États-Unis pour le développement international et l'USDA.

Les États-Unis sont, de plus, un pays membre du Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale (GCRAI), qui administre 15 centres de recherche répartis dans le monde entier.

Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/
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