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Réunion du Commonwealth : pas de position commune sur une réduction des émissions


Les chefs d'Etat et de gouvernement du Commonwealth (53 pays) ont échoué samedi à adopter une position commune sur des objectifs contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre en vue de la conférence cruciale de l'ONU sur le climat à Bali en décembre.
Le changement climatique était l'un des principaux thèmes de ce sommet de trois jours des chefs d'Etat et de gouvernement (CHOGM) du Commonwealth - qui rassemble 1,7 milliard d'habitants, soit 30% de la population mondiale -, et qui s’est terminé dimanche dans la capitale ougandaise.
"Le changement climatique est l'un des sujets sur lequel nous commençons à faire avancer les choses. Ce sommet (de Kampala) sera certainement reconnu pour être parvenu à une feuille de route et à une déclaration", avait espéré un peu plus tôt samedi le nouveau secrétaire général, l'Indien Kamalesh Sharma, lors d'un point de presse annonçant sa nomination à la tête de l'organisation.
Mais le plan d'action adopté samedi par les dirigeants du Commonwealth et transmis à la presse ne contient aucune action contraignante pour lutter contre le réchauffement de la planète avant la Conférence de l'ONU.
La Conférence de Bali (Indonésie), à partir du 3 décembre, doit entamer les négociations sur les suites à donner au protocole de Kyoto, principal traité international sur l'environnement dont la première phase d'engagement expire en 2012. "Notre objectif commun est de parvenir (à Bali) à un accord global et complet qui renforce, élargit et approfondit les accords actuels et conduit à une réduction des émissions globales de gaz à effet de serre", souligne le document adopté samedi par le Commonwealth.
"Ceci devrait comprendre un objectif à long terme (...) en faveur d'une réduction des émissions à laquelle tous les pays contribueraient", ajoute le texte. Les leaders se sont dits en outre "gravement préoccupés par la menace que le changement climatique représente pour la sécurité des populations et le bien-être économique" de la planète.
Ils se sont notamment mis d'accord pour "renouveler leurs efforts pour soutenir la gestion de catastrophes naturelles dans les pays membres", notamment dans les petits Etats. Pas moins de 32 pays sur les 53 (dont deux suspendus) du Commonwealth sont de petits Etats, pour beaucoup des archipels et des îles directement menacés par les ravages du réchauffement.
La montée des eaux sera ainsi potentiellement dévastatrice pour les Maldives (océan Indien), l'Etat polynésien des Tuvalu ou les Kiribati (Pacifique). L'Australie, un des poids-lourd du Commonwealth et exportateur majeur de charbon, a, comme les Etats-Unis, toujours refusé de ratifier le protocole de Kyoto.

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