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La politique des États-Unis concernant les changements climatiques


Les changements climatiques sont un défi d'une telle ampleur et d'une telle portée que la prise de mesures par tous les pays du monde s'impose. Les États-Unis tiennent à assumer les responsabilités qui leur incombent et prennent part à tout un éventail d'initiatives, tant au plan national qu'au plan international, pour renforcer la sécurité énergétique et surmonter de façon efficace les changements climatiques. Nous sommes étroitement liés à la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et nous sommes attachés à élaborer un cadre efficace sur le plan écologique et viable économiquement, pour l'après-2012 afin de faire face aux changements climatiques. Les États-Unis collaborent avec leurs partenaires, notamment avec les grandes économies, pour faire progresser l'adoption et l'application de techniques novatrices et s'entendre d'ici à 2009 sur un nouvel accord en annexe à la CCNUCC.

Le processus des grandes puissances économiques - Les États-Unis ont invité les représentants de 17 des plus grandes économies du monde et des Nations unies à se réunir en septembre 2007 pour la Première conférence des grandes puissances économiques sur la sécurité énergétique et les changements climatiques. La conférence s'est conclue par un échange de vues très utile sur la façon de réduire les émissions de gaz à effet de serre et assurer la sécurité énergétique tout en renforçant la prospérité économique. Lorsque les grandes puissances économiques travaillent de concert de façon constructive, les États-Unis sont d'avis qu'elles font une contribution spécifique en vue de s'entendre d'ici 2009 sur un accord pour l'après-2012 en annexe à la CCNUCC. Des plans sont actuellement mis au point en vue de l'organisation d'une deuxième conférence des grandes puissances économiques.

Notre politique, en matière de climat, fait partie d'un ordre du jour plus général concernant le développement durable - Les pays en développement se concentrent avec raison sur la croissance économique et la façon de répondre aux besoins de leur population, notamment en matière de santé et d'éducation. Les États-Unis sont d'avis que les politiques ayant trait au climat devraient tenir compte de ces priorités et les appuyer et ils ont mis en ouvre des dizaines de partenariats - ou y prennent part - ayant pour objectifs d'atténuer la pauvreté et d'encourager la croissance économique dans les pays en développement par le truchement de la modernisation des services liés à l'énergie. La communauté internationale doit produire moins d'émissions de gaz à effet de serre et doit le faire grâce à des moyens qui encouragent la croissance économique et aident les pays à donner une plus grande prospérité à leur population.

D'ambitieuses mesures à court terme - Entre 2000 et 2005, la population des États-Unis a augmenté de 5 % (de 14 millions de personnes) et le PIB de 12 % (d'environ 1,2 billion de dollars) alors que nos émissions de gaz à effet de serre n'ont augmenté que de 1,6 %. Les chiffres les plus récents indiquent qu'entre 2005 et 2006, notre économie a enregistré une croissance de 2,9 %, mais que nos émissions de dioxyde de carbone liées à la consommation d'énergie avaient diminué de 1,3 %. Ces chiffres sont comparables à ceux de nombreux pays qui ont imposé des limites et des programmes d'échange. Notre politique comprend tout un éventail de mesures pour faire face aux émissions de notre pays, y compris des dizaines de programmes, certains à caractère obligatoire, d'autres reposant sur des incitations et les autres à caractère volontaire. Ils comprennent :

- le programme Energy Star qui a conduit à une réduction de 135 millions de tonnes d'équivalent CO2 (gaz carbonique) en 2006 ;

- le Programme national sur le méthane qui, en 2005, a conduit à une réduction de 11 % des émissions de méthane par rapport à 1990 ;

- la réduction de la consommation d'essence des véhicules utilitaires légers assujettis aux nouvelles règles permettra d'économiser 103 millions de tonnes d'équivalent CO2 jusqu'à la fin de la vie utile des véhicules ainsi équipés ;

- le plan intitulé 20 in 10 que propose le président ralentira la croissance des émissions de gaz carbonique des voitures, véhicules utilitaires légers, et fourgonnettes grâce à l'utilisation de carburant de remplacement ou renouvelable.

Des investissements sans précédent dans la science et la technologie - Les États-Unis se trouvent au premier rang lorsqu'il s'agit de mettre au point des techniques qui pourraient réduire, éviter ou piéger les émissions de gaz à effet de serre. Le président a demandé des sommes importantes - 37 milliards de dollars depuis 2001 - dont le Congrès a autorisé le déboursement - afin de financer des programmes scientifiques, techniques, d'observation, d'aide internationale et incitatifs liés au climat, dont les principaux sont :

- le Climate Change Science Program, ou CCSP, un programme établi en 2002 afin de superviser les investissements publics ciblant la recherche scientifique en matière de changements climatiques, coordonner et intégrer les recherches parrainées par 13 organes ou agences du gouvernement ;

- le Climate Change Technology Program, ou CCTP, qui a été créé pour accélérer les découvertes dans le domaine des technologies transformatrices, telles que l'énergie solaire, les biocarburants, l'hydrogène, les piles de nouvelle génération, le charbon à émission presque nulle, l'énergie nucléaire, la séquestration du carbone, qui nous permettront d'avoir une énergie plus propre à l'avenir. Entre 2003 et 2006, nous avons investi près de 3 milliards de dollars par an dans des techniques visant à faire face aux changements climatiques et la proposition de budget à cette fin pour l'année budgétaire 2008 s'élève à 3,9 milliards de dollars.

Des stratégies internationales novatrices - Les États-Unis étudient activement différentes solutions afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, améliorer la sécurité énergétique et réduire la dangereuse pollution atmosphérique par le truchement de partenariats entre les secteurs privé et public et en recommandant la réalisation d'objectifs pratiques et ciblés. En plus des 15 partenariats bilatéraux et régionaux sur le changement climatique lancés depuis 2002, les États-Unis travaillent dans le cadre de partenariats dans divers secteurs clés tels que la génération d'électricité assortie d'une faible émission de carbone (techniques du charbon « propre » et techniques sophistiquées du nucléaire) ; les transports (biocarburants, piles a hydrogène) ; l'efficacité énergétique (pour les industries et les particuliers) ; l'occupation des sols (abattage illicite des arbres et gestion des forêts). Ces partenariats comprennent :

- le Methane to Markets Partnership, ou M2M (Partenariat méthane pour les marchés) - Comprenant 20 pays et la Commission européenne, ainsi qu'un vaste projet de réseau de plus de 600 membres représentant le secteur privé et des organisations gouvernementales et non gouvernementales, le M2M pourrait compenser jusqu'à 183 millions de tonnes d'équivalent dioxyde de carbone par an d'ici à 2015 ;

- le Carbon Sequestration Leadership Forum, ou CSLF, auquel participent 21 nations et la Commission européenne, qui a approuvé 19 projets de saisie et de stockage du carbone ainsi qu'une feuille de route technique afin de guider la collaboration internationale en matière de séquestration du carbone ;

- l' International Partnership for the Hydrogen Economy, ou IPHE. En vertu de ce partenariat, les 16 pays membres et la Commission européenne ouvrent pour faire avancer la recherche, le développement et l'application des techniques liées à l'hydrogène et des piles à carburant tout en veillant à l'élaboration de normes communes pour l'utilisation de l'hydrogène ;

- l' Asia-Pacific Partnership on Clean Development and Climate, ou APP. Cette initiative présidentielle engage les gouvernements et les secteurs privés de Corée et des États-Unis à appuyer le déploiement de technologies pour l'énergie propre et tient compte de leurs objectifs aux plans de l'énergie, du développement propre, et du climat. Parmi les succès enregistrés par l'APP, on compte :

- l'application sur les appareils électroménagers, en Chine, d'étiquettes relatives à l'efficacité énergétique, comme celles utilisées en vertu du programme américain Energy Star, devrait encourager les consommateurs chinois à utiliser des appareils utilisant moins d'énergie. La coordination des activités menées en vertu de ce programme devrait entraîner une réduction des émissions annuelles de carbone de 17,7 millions de tonnes ; un seul appareil pourrait faire économiser l'équivalent d'une diminution de trois millions de voitures sur les routes ;

- Solar Turbines, un partenaire du secteur privé de l'APP, a travaillé avec des partenaires chinois afin d'identifier et d'installer des unités qui fournissent 35 mégawatts d'énergie propre pour l'industrie du coke en Chine. Les économies pourraient se chiffrer annuellement à près de 410.000 tonnes d'équivalent gaz carbonique lorsque toutes les unités fonctionneront.

Se tourner vers l'avenir - Les États-Unis prennent des mesures chez eux et à l'étranger pour mettre au point et faire appliquer des solutions pratiques aux défis que sont les changements climatiques et la sécurité énergétique. Nous appuyons l'élaboration d'une « feuille de route » pour Bali et grâce aux processus impliquant les grandes puissances économiques, nous apportons notre concours pour bâtir un consensus international en vertu de la CCNUCC pour arriver d'ici 2009 à un accord-cadre sur le changement climatique pour l'après-2012.

(Fin de la fiche analytique)

Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/


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