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EFFORTS DE REDUCTION DES GES : NORD OU SUD ?


Les coûts exorbitants que l’humanité devra payer pour le réchauffement climatique, se rapportent à l’énumération non exhaustive d’impacts socio-économiques pouvant résulter des évènements météorologiques extrêmes actuels et futurs : Canicules, sécheresses, élévation du niveau de la mer, modification de la répartition des ressources, baisse de la productivité des céréales, manque d'eau ou au contraire risques accrus d'inondations, pouvant sévir plus sévèrement encore et provoquer une dépression mondiale sans précédent au cours de la seconde moitié du 21ème siècle. Selon un rapport publié par l'ONG britannique Christian Aid, plus d’un milliard de personnes à travers le monde pourrait être contraint de fuir leur habitat en raison des bouleversements climatiques, des pénuries de ressources et des conflits qui en résulteraient.

Les pays moins avancés, ceux d’Afrique principalement présentent une vulnérabilité extrême au phénomène. Aussi, les questions relatives à l’adaptation y constituent-elles un enjeu fondamental pour les années à venir et dans des domaines multiples : agriculture, eau, infrastructures, santé, habitat etc. Si les prévisions annoncées se révèlent exactes, le changement climatique mettra en péril la capacité des populations, les plus pauvres, à cultiver leur nourriture, à trouver de l’eau et à bénéficier des lieux sûrs pour vivre. Le renforcement des capacités en matière de négociations sur les changements climatiques, la coopération en matière de recherche et de transfert technologique sont indispensables pour les pays africains.

Principaux émetteurs de gaz à effet de serre aujourd’hui, les pays occidentaux ont la responsabilité d’aider les pays en développement à faire face aux conséquences éventuelles - Un occidental consomme en effet 11 fois plus qu’un habitant du sud – Il convient donc que les pays du sud demandent à ceux du nord d’insuffler la dynamique qui leur permette de payer le prix économique de leurs politiques et stratégies environnementales. L’argument principal tient au fait que le réchauffement global est le fait des pays du nord. La moitié des rejets de CO2 résulte du train de vie des pays du nord en raison de 24% du total émis par les Etats-Unis et 10% par la zone euro.

Cependant les pays émergents comme la Chine et l’Inde sont potentiellement bien positionnés pour se hisser au rang de principaux pollueurs de la planète au cours des décennies à venir. Aussi des mesures urgentes méritent-elles d’être prises afin de contrôler et de régulariser leurs émissions de gaz à effet de serre.

En raison donc du principe de la responsabilité commune mais différenciée, les pays du monde doivent participer à une action collective pour faire face aux conséquences éventuelles des changements climatiques. Adéyêmi Akpéné FREITAS, JVE-TOGO, Jeune reporter Médiaterre.

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