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Quand gestion écologique à la ferme rime avec revenus


Malgré les transferts gouvernementaux, la crise du revenu persiste chez les agriculteurs. Jean Nolet, fondateur et président d’ÉcoRessources Consultants, propose une piste de solution inusitée : rémunérer les fermiers pour les bons gestes qu’ils posent envers l’environnement.

L’entretien d’une haie brise-vent en bordure d’un champ, par exemple, réduit substantiellement l’érosion des sols et la dispersion des fertilisants vers les cours d’eau. À l’heure où les cyanobactéries font des ravages dans les lacs du Québec, on comprend la valeur d’un tel geste. Mais peut-on la quantifier? « Combien vaut un lac exempt de cyanobactéries, se questionne l’économiste. La simple valeur immobilière des propriétés riveraines? Un peu plus? »

Dans un rapport réalisé récemment pour le compte d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, Jean Nolet se penche sur la valeur qui pourrait être accordée aux biens et services écologiques (BSE). « Nous bénéficions tous des retombées qui sont associés aux pratiques agricoles écologiques. Il s’agit en quelques sorte de biens communs. Évidemment, les consommateurs ne peuvent pas les acheter. Ce que nous proposons, c’est que les gouvernements, au nom de la société, interviennent financièrement pour inciter les producteurs à adopter de bonnes pratiques. » La rétribution monétaire au moyen de paiements continus est un exemple d’instrument qui pourrait être utilisé.

Avant la mise en place d’une telle procédure, il importe de réfléchir collectivement à la valeur que la société québécoise accorde à ces BSE. C’est le débat qu’espère lancer Jean Nolet !
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