Basculement nécessaire vers des modes de transports moins néfastes pour l'environnement et le climat
Améliorer la technologie des véhicules et des moteurs ne suffira pas pour atteindre les objectifs climatiques visés par le gouvernement fédéral allemand dans le secteur des transports. C'est ce que révèle un atelier de travail auquel ont participé l'Institut Wuppertal pour le climat, l'environnement et l'énergie, l'Université technique de Dresde ainsi que l'Office fédéral de l'environnement (UBA)."Il faut considérer plus sérieusement la possibilité d'un passage à des modes de transports plus respectueux de l'environnement", a déclaré le vice-président d'UBA Thomas Holzmann.
Si certaines mesures ont d'ores et déjà été mises en oeuvre pour inciter à ce passage, il faudrait les renforcer et les généraliser pour que ce passage ait réellement lieu. Il existe par exemple une taxe de circulation imposée spécifiquement aux poids lourds pour l'usage des autoroutes allemandes et de certaines routes fédérales. Mais l'effet de cette taxe, trop faible, s'avère limité.
Des villes comme Fribourg souffrent moins de gênes environnementales liées aux transports : elles incitent à l'utilisation des transports en communs, aux déplacements en vélo et à pied en proposant des offres mieux adaptées aux besoins et aux attentes de la population. Et cette mobilité plus écologique n'a pas nécessairement un coût élevé : la création d'un réseau de pistes cyclables généralisé se révèlerait de loin plus économique que la construction de nouvelles routes. Autre exemple : transporter le café par voie ferrée plutôt que par la route a permis à un centre de torréfaction de réduire de deux tiers ses émissions de CO2 dues au transport.
Un outil efficace pour la réduction des émissions consisterait à ne plus appliquer une fiscalité différente en fonction du mode de transport : contrairement au transport ferroviaire, le transport aérien est exempté de la taxe sur les produits pétroliers et, à l'échelle internationale, de la taxe sur la valeur ajoutée.
Selon les prévisions actuelles, le transport des biens en Allemagne devrait doubler d'ici 2050 par rapport à aujourd'hui. Par ailleurs, une augmentation de la proportion des moyens de transports les plus polluants comme la voiture, le camion et l'avion, a été observée depuis les années 1960.
Source : BE Allemagne numéro 367 (10/01/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/52531.htm
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