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La ville post-carbone, mythe ou réalité ?


Le jeudi 20 mars 2008
Amphi B, 9h30-17h30
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
21, rue de la Montagne St Geneviève, 75005 Paris
(Métro Maubert-Mutualité, R.E.R. St. Michel)
Séminaire de l’O.I.P.R. n°87

Le séminaire du 20 mars 2008 est un approfondissement du séminaire organisé par l’OIPR le 15 mars 2007 sur le thème « changement climatique : quel impact sur les systèmes urbains et les dynamiques territoriales en relation avec les responsable du programme Primqual de lutte contre la pollution atmosphérique. Ce séminaire a permis de faire un certain nombre de constats et d’analyses sur les causes et les manifestations des processus de pollutions atmosphériques et leurs conséquences sur le processus du réchauffement climatique. Un dossier de synthèse a été réalisé à la suite de ce séminaire et présenté dans la revue Territoires du Futur, n° 7.Un dossier plus complet est en cours de préparation par les responsables du programme Primqual.

Le séminaire du 20 mars 2007 porte sur un volet complémentaire. La question est posée, les diagnostics sont disponibles, la communauté scientifique s’est mobilisée, les acteurs politiques ont pris les choses en main, le Grenelle de l’Environnement acte la prise de conscience de la société civile comme des institutions, le nouveau MEDAD traduit dans les appareils d’Etat l’évolution des idées. Qui aurait cru dans les années soixante-dix que le petit Ministère de l’Environnement ferait un jour une sorte d’OPA sur le puissant Ministère de l’Equipement ? Et qui aurait cru que les penseurs du développement durable des années 70 auraient à peine trente ans plus tard un tel écho sur la scène internationale ?

Le développement durable serait-il le nouvel horizon des sociétés développées du monde actuel. ? On peut se demander si cette vision n’est pas le dernier « grand projet » de la société actuelle, le seul qui soit susceptible de rassembler dans un consensus à peu près général l’ensemble de la société civile, les acteurs économiques et les acteurs politiques. Un monde « propre », sans pollution, sans perte de biodiversité, sans perte de valeurs, d’écosystèmes sociétaux, sans gaz à effets de serre, serait-il, sinon possible, du moins envisageable ? Après tout, l’humanité a connue depuis le néolithique un certain nombre de grandes mutations économiques, culturelles, sociétales, technologiques, politiques, idéologiques. Pourquoi le monde actuel, qui repose sur un socle intellectuel conçu vers la Renaissance, approfondi au siècle des Lumières, et porté par plusieurs révolutions technologiques et industrielles, dont le bilan se traduit par d’immenses succès au sens du développement économique, dans une moindre mesure au sens du développement humain et social, et par de graves menaces sur la survie même de l’écosystème planétaire, et en dernière analyse, sur la survie à long terme de la condition humaine, pourquoi ce monde actuel ne serait-il pas capable de tirer les leçons de trois ou quatre siècles de « folle croissance » et de se ressaisir pendant qu’il est encore temps, de changer de trajectoire et d’aller vers une nouvelle direction, un nouveau mode de développement que l’on pourrait définir par un principe de mode de développement apaisé ?
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