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Les ministres soulèvent la question du choix entre sécurité alimentaire et sécurité énergétique




Dans le cadre de la table ronde ministérielle sur les liens entre les thèmes de la CDD-16, les ministres et délégués se sont penchés sur la question épineuse de l’équilibre entre la sécurité alimentaire et la sécurité énergétique à la lumière de la crise alimentaire et des efforts de lutte contre les changements climatiques.
Sommés par le sous-secrétaire général aux affaires économiques et sociales, Mr. Sha Zukang, de porter un regard critique sur les liens entre la désertification, la sécheresse, le développement rural et les changements climatiques, de nombreux intervenants ont noté la nécessité de faire des choix éclairés entre le développement des bio-carburants et l’agriculture. De nombreuses interventions ont noté l’urgent besoin de développer des technologies de seconde génération pour le développement des bio-carburants qui ne nécessiteraient pas l’utilisation de récoltes alimentaires, telles que l’utilisation de résidus de production ou de la biomasse.
Bien que la plupart des ministres présents reconnaissent l’urgente nécessité de lutter contre les changements climatiques à travers notamment le développement d’énergies renouvelables ou propres, les pays en développement ont soulevé leur désaccord avec des choix qui feraient passer la sécurité énergétique – notamment celle des pays du Nord – avant la sécurité alimentaire des populations rurales.
Parmi les solutions à la crise alimentaire, quelques pays ont soutenu la proposition de création d’un fonds d’urgence, en notant toutefois l’insuffisance de ce type de mesure en matière de prévention de crises futures. L’insuffisance de fonds en matière d’adaptation aux changements climatiques et l’injustice des politiques commerciales ont également été soulevés comme facteurs potentiels contribuant à la crise. Dans le long terme, la solution semble devoir intégrer plusieurs éléments traditionnellement ignorés de l’aide internationale, notamment une augmentation des investissements en infrastructure rurale et technologie agricole, une meilleure intégration des informations et de la recherche climatiques dans les politiques et les plans nationaux, la correction des facteurs de distorsion des marchés, et la contribution du secteur privé en matière de recherche et développement particulièrement en ce qui concerne les bio-carburants.

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