La responsabilité sociale des entreprises est un terme à la mode aujourd'hui. Lié au développement durable, il est un élément important de la communication d'entreprise aujourd'hui. Un voeu pieux dans le domaine de l'informatique et de l'électronique, au moins en Inde, ou plutôt devrait-on dire par les entreprises étrangères implantées dans le pays.
Un rapport publié en août 2008 par une association de défense de l'environnement montre en effet que les déchets électroniques sont négligés par la plupart des grands acteurs internationaux. Sur 20 entreprises étudiées, neuf sont citées comme n'ayant aucun système de collecte des matériels électroniques ou informatiques usagés : Apple, Microsoft, Panasonic, PCS, Philips, Sharp, Sony, Sony Ericsson et Toshiba. Deux entreprises seulement sont mises en avant comme ayant les meilleures pratiques et ce sont deux entreprises indiennes, Wipro et HCL.
Les déchets électroniques en Inde représentent environ 300.000 tonnes par an, principalement des ordinateurs, des téléviseurs et des téléphones portables. Ces déchets contiennent des métaux lourds, des substances chimiques et des composants plastiques particulièrement nocifs pour l'environnement. La gestion des déchets étant ce qu'elle est dans le pays, il est probable que ces déchets aient un impact en terme de santé publique, sans toutefois qu'il ait pu être mesuré jusqu'à présent.
La responsabilité des consommateurs indiens est aussi à mettre en cause. En l'absence de tout système organisé, peu nombreux sont ceux qui font un effort et ceux qui font le choix de recycler leur matériel vont en fait le revendre à des intermédiaires qui redirigent ensuite les matériels vers des villes où existent des marchés pour ces matériels usagés. Delhi est ainsi la ville la plus touchée en Inde, récupérant 50% des déchets de la plupart des grandes métropoles indiennes, comme Chennia, Mumbai ou Bangalore. Près de 30.000 personnes travailleraient à Delhi dans ce secteur, qui n'est quasiment pas encadré. Une grande partie des déchets électroniques des pays développés -jusqu'à un quart dans certaines estimations- échouerait aussi à Delhi.
Source :
BE Inde numéro 32 (28/08/2008) - Ambassade de France en Inde / ADIT
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