Les grandes nations industrialisées se sont engagées à verser plus de 6,1 milliards de dollars aux fonds d'investissement climatiques (FIC), deux instruments de financement internationaux destinés à apporter aux pays en développement, à titre temporaire, des ressources bien plus élevées pour les aider à freiner l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) et à s'adapter au changement climatique.
Réunis à la Banque mondiale à Washington, des représentants de l'Allemagne, l'Australie, les États-Unis, la France, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse ont affirmé leur soutien aux fonds d'investissement climatiques, approuvés officiellement le 1er juillet par le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale. Les premiers projets à bénéficier d'un financement au titre des CIF devraient être annoncés début 2009.
" Nous unissons aujourd'hui nos forces pour lutter contre le changement climatique ", a déclaré le Président de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick. " Je tiens à remercier tous les pays donateurs pour les 6,1 milliards de dollars qu'ils se sont généreusement engagés à verser aux fonds d'investissement climatiques, et pour leur détermination à agir face au changement climatique. Ces fonds représentent une avancée concrète en rapprochant l'enjeu du changement climatique mondial de celui du développement et de l'élimination de la pauvreté. Nous espérons toutefois qu'il ne s'agit que d'un début, et que d'autres pays apporteront aussi leur concours afin de multiplier les financements disponibles pour faire face au changement climatique. "
Les fonds d'investissement climatiques sont l'aboutissement d'un processus consultatif qui a fait intervenir une série de réunions de préparation multipartites et de larges consultations sur le changement climatique mondial organisées par le Groupe de la Banque mondiale au cours des neuf derniers mois. Ces consultations ont rassemblé des bailleurs de fonds et des bénéficiaires potentiels, les institutions de l'Organisation des Nations Unies, d'autres banques multilatérales de développement (BMD), des organisations de la société civile et le secteur privé.
Les fonds, qui seront versés sous la forme de dons, de prêts très concessionnels et/ou d'instruments d'atténuation des risques, seront administrés par les banques multilatérales de développement et le Groupe de la Banque mondiale.
" La Banque interaméricaine de développement (BID), avec les institutions qui sont ses homologues en Asie, en Afrique et en Europe, est fermement décidée à collaborer avec le Groupe de la Banque mondiale pour mettre en place cette nouvelle source de financement cruciale ", a souligné le Président de la BID, Luis Alberto Moreno, qui était également présent à la réunion. " Nous pensons que ces fonds contribueront à lancer des programmes d'accroissement des investissements à faible intensité de carbone en Amérique latine et aux Caraïbes, et qu'il existe un immense potentiel d'échange d'idées et de transfert de technologies entre les régions. "
Deux fonds fiduciaires sont créés dans le cadre des Fonds d'investissement climatiques. Le Fonds pour les technologies propres investira dans des projets et des programmes mis en oeuvre dans des pays en développement, qui contribuent à présenter, déployer et transférer des technologies à faible intensité de carbone. Les projets ou programmes devront avoir un impact potentiel significatif sur la réduction des gaz à effet de serre sur le long terme.
Le deuxième instrument, le Fonds climatique d'investissement stratégique, aura un champ d'intervention plus large et plus souple. Il sera le fonds qui permettra de financer différents programmes visant à expérimenter de nouvelles approches de la problématique du changement climatique. Le premier qui sera financé dans ce cadre est un programme pilote destiné à augmenter la capacité d'adaptation des pays en développement aux conditions climatiques. Un Programme d'investissement pour la forêt et un Programme de développement accéléré des énergies renouvelables devraient également être créés dans les mois qui viennent.
Source : Banque Mondiale
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