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L’environnement et le développement durable dans la Déclaration de Québec


Mediaterre a déjà rendu compte de la fin du XIIème sommet francophone de Québec, qui s’est tenu dans la ville-capitale de la « belle province » du 17 au 19 octobre 2008, en présence de plus de 30 chefs d’états et de gouvernement et de nombreux observateurs internationaux et invités comme le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon ou le Président de la Commission de l’Union européenne, M. Barroso. Une large part des discussions du sommet ont porté sur l’environnement et notamment sur les forêts, dont le rôle positif dans la lutte contre le réchauffement du climat mondial a été à juste titre souligné à travers quatre tables rondes sur « l’enjeu de l’environnement ». Par ailleurs, une « Initiative francophone pour l’eau » a été signée entre la Fondation Albert II de Monaco et l’Organisation de la Francophonie (OIF) en faveur de quatre pays d’Afrique sub-saharienne.
La Déclaration de Québec, adoptée dimanche 19 octobre à l’issue du sommet consacre, parmi les 71 points retenus, une part importante aux questions d’environnement et de développement durable, liées ici à la question aussi actuelle qu’emblématique des changements climatiques. C’est d’abord dès le bref préambule en cinq points que les chefs d’Etats et de gouvernement « convaincus de la nécessité d’œuvrer conjointement, au sein d’un espace francophone solidaire, pour apporter, par des actions ciblées, une valeur ajoutée en faveur (…) du développement durable » (point 5).
La Déclaration consacre ensuite sa dernière partie (avant les dispositions finales) à « l’environnement, le développement durable et les changements climatiques » (points 56 à 70). D’emblée, l’accent est mis sur la claire conscience de la gravité des « défis environnementaux », dont certains comme les changements climatiques constituent des « menaces » pour les pays francophones les « plus vulnérables » (petits pays insulaires en développement, pays les moins avancés, Etats à zones côtières de faible élévation, Etats menacés par la désertification et/ou la sécheresse) pour lesquels la solidarité francophone doit se manifester (points 56, 57). Il faut également y ajouter d’autres préoccupations comme la lutte contre l’érosion côtière, la gestion responsable et durable des forêts ainsi que l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement de base (point 59). A cet égard, les chefs d’Etats et de gouvernement francophones rappellent leur « appui » aux mécanismes actuels de lutte que constituent la convention-cadre de 1992, le protocole de Kyoto de 1997 et le plan d’action de Bali de 2007 dont la mise en œuvre , dans le respect des principes d’équité et de responsabilités communes mais différenciées, doit être maintenue parallèlement aux efforts en vue d’aboutir fin 2009 à l’adoption d’un régime international pour l’après 2012 (points 58 et 62). La concertation francophone est soulignée dans le cadre d’une stratégie de mobilisation des ressources nécessaires à la réduction des émissions de même que la coopération francophone en vue d’un renforcement des capacités nationales et de l’expertise francophone à travers l’IEPF dont l’action exemplaire est ainsi saluée à l’occasion de son 20ème anniversaire (points 60 et 61).
Huit séries d’engagements sont retenus (points 63 à 70), à portée essentiellement incitative. On relèvera notamment la volonté réitérée de ratifier les instruments internationaux pertinents, le renforcement de la coopération pour le transfert des technologies liées à l’adaptation aux changements climatiques (et le renforcement de la participation des pays francophones à l’éligibilité au mécanisme de développement propre), la promotion d’une meilleure gouvernance de l’eau et le soutien aux initiatives de gestion responsable et durable des forêts, notamment en vue d’une plus grande présence des pays francophones dans le réseau international des forêts modèles.

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