Le changement climatique, peut on en faire du cinéma?
Autrement dit, peut-on utiliser l'arme de l'émotion pour faire passer le message du changement climatique? Nous sommes de plus en plus dans une civilisation de l'image et l'activation de notre nerf rétinien sert souvent de principale cible aux différentes campagnes de communication.
Dans le cas du changement climatique, et cela ne constitue pas une originalité, on a recours à force images émotionnelles, tel le loup polaire qui saute de glaçon en glaçon, tel le raz de marée qui arrive dévaster nos côtes, tel l'enfant innocent mais tellement plus intelligent que ses parents face à la montée des eaux...
L'usage de l'émotion n'est pas en soi un problème, pour autant qu'elle soit pertinente et calibrée avec le contexte. Mais il faut aussi que la communication débouche sur des propositions concrètes: après avoir parlé au coeur, il faut aussi parler à la tête.
Astérix et Obélix avaient peur que le ciel tombe sur la tête, Malthus que la surpopulation nous asphyxie tous, certains que les pluies acides dévastent la forêt noire et pourtant nous sommes encore là, nombreux, à travailler, à trouver des solutions aux enjeux bien réels de maintenant et de demain.
Bref, si certes il faut bien agir face au changement climatique, le catastrophisme seul n'est pas la meilleure approche. On trouvera toujours des personnes qui ne se sentiront pas concernées directement par de tels shows. Culpabiliser à outrance? L'homme n'est certes pas parfait, il a abîmé son environnement mais il sait rebondir et ses innovations aident aussi jeter les bases d'un développement durable.
Le Cefic, organe de représentation de la chimie européenne, contribue à diffuser des messages sur la nécessité d'agir et à mettre en exergue les solutions concrètes disponibles ou en cours de développement que les chimistes proposent à chacun pour réduire nos émissions et optimiser notre consommation d'énergie. C'est ce message que le Cefic va porter par l'exposition qu'il a envoyé à Poznan ou par le dessin animé qui va sortir cette semaine.
Le choix n'est pas entre enfer ou paradis. Il faut garder les pieds sur terre car le combat climatique se gagne au quotidien, dans les entreprises bien entendu (et des observateurs aussi neutres qu'Alain Hubert le soulignent bien) mais aussi à la maison, dans nos transports, dans nos loisirs.
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Quelques exemples bien concrets sont disponibles dans la brochure du Cefic (973 hits)
Ou dans la video sur youtube (1571 hits)