Des heures de grands débats et de conciliabules. Pour les délégués africains, les négociations sur le climat à la conférence de l'ONU à Poznan appportent une bonne dose de frustration et de faibles espoirs de voir leurs tourments rapidement pris en compte. L'Afrique, qui ne compte que pour 7,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, est aussi le continent le plus exposé aux impacts du réchauffement (sécheresses, inondations, migrations).
"De qui se moque-t-on? des générations futures? des pays les plus pauvres? ou est-ce un manque d'imagination? En tout cas on ne perçoit pas de réelle volonté de faire avancer le débat", lâche le principal négociateur gabonais, Etienne Massard Makaga, qui ne découvre pourtant pas à Poznan (Pologne) les dures réalités du multilatéralisme.
Il évoque une véritable "crise de confiance" entre pays industrialisés et pays en développement, les premiers refusant de mettre les financements sur la table et les autres "de faire la moindre concession parce qu'ils se sentent floués"...