25- 26 - 27 mars 2010
Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines, Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, Campus Mont Houy- Bâtiment Matisse
Le choix du thème s'est imposé de lui-même à la suite des deux premiers colloques. Si l'étang a plutôt sa place dans le milieu rural, la ville n'est jamais loin, comme cliente de ses productions ou comme siège du pouvoir. Pour la tourbe, le rapport est encore plus net, tant de villes étant installées quasiment aux portes des tourbières, l'exemple le plus démonstratif étant celui de la Hollande.
Il est facile d'associer l'eau à la ville en tant que ressource ou moyen de transport, mais la zone humide est aussi un élément fondamental de l'installation d'une cité et un gage de prospérité. Rien qu'à l'échelle de la France, il est bien difficile de trouver une grande ou une petite ville qui ne se soit pas développée dans ou à proximité d'une zone humide. De même, avec les métiers de l'eau, les zones humides ont contribué à la prospérité des cités jusqu'à la veille de la Révolution Française.
Pourtant, entre le XIXe siècle et la fin des années 1990, les sociétés urbaines ont rejeté au nom de l'hygiénisme et du Modernisme, leurs zones humides, alors reléguées au rang d'espaces malsains et improductifs, et donc asséchées voire dissimulées sous des dalles de béton. Au moment où l'ensemble des cités redécouvre son patrimoine humide, doté de vertus nouvelles liées à l'édification des villes durables (nature en ville, mixité sociale, lutte contre les inondations...), ce colloque a pour objectif de retisser la complexité des liens entre villes et zones humides.
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