Il est 16 heures ce mardi 12 Mai 2009 au Palais des Congrès de Montréal, je reviens peut-être pour la 6ème fois dans la salle 210 : il s'agit de la salle réservée aux exposants de diverses origines (gouvernement, secteur privé, société civile, organisations internationales, universités...), venus nous communiquer de façon concrète leurs visions spécifiques, partager leurs expériences et présenter quelques bonnes pratiques en matière d'éducation relative à l'environnement. Plus d'une soixantaine d'exposants ! Il serait difficile de tous les présenter. Nous en avons donc sélectionné quelques uns.
Les premiers blocs que l'on aperçoit en arrivant au salon des expositions sont ceux du Canada. On remarquera entres autres au kiosque " ecoresponsable 5WEEC ", l'engagement d'Hydro Québec pour le développement durable car il propose, par exemple, un matériel et des activités pédagogiques destinés à l'éducation des jeunes et des enfants. La société I Segway Canada, quant à elle, présente un véhicule de transport individuel et de mobilité urbaine tout terrain et économe (I2) dont nous avons apprécié les performances en nous prêtant à une courte promenade (photo 1). La qualité de l'air constitue une préoccupation majeure au stand canadien réservé aux questions de santé environnementale, laquelle fait le lien entre les relations de cause à effet entre la santé humaine et la santé de l'environnement. Dans les habitations, sur une période plus ou moins longue, à une certaine concentration, il est bien connu que le radon, un gaz radioactif et ses descendants, des " particules radioactives additionnelles ", sont à l'origine de cancer du poumon. Afin de prévenir les risques, des mesures sont réalisées dans les habitations.
Au stand du Programme des Nations pour l'Environnement, non loin de celui de l'UNESCO qui ne pouvait râter une telle occasion, on est frappé par la production scientifique qui a présidé à l'élaboration de l'atlas de notre environnement changeant " atlas of our changing environment " qui fournit sur chaque pays d'Afrique des informations clés, facilement accessibles aux décideurs et au public sous forme de tableaux et d'images, et nous rappelle, s'il en était encore besoin, l'urgence des interventions ; c'est le cas pour la fonte de la calotte glacière du Mont Kilimandjaro. Il est regrettable que l'information disponible soit essentiellement en langue anglaise !
L'Organisation internationale de la Francophonie à travers son organe subsidiaire l'IEPF (Institut de l'énergie et de l'environnement de la francophonie) tient également un stand où sont exposés quelques titres de sa riche production dans le domaine du renforcement des capacités en matière d'environnement. Par exemple le numéro 72 de la revue LEF (Liaison énergie francophonie) intitulé " former, éduquer pour changer nos modes de vie " a été très apprécié puisque dès le second jour de la conférence, il n'en restait plus un seul numéro. Il en sera de même pour le numéro 82 traitant de la thématique " énergie, santé et éducation relative à l'environnement " paru le 11 Mai et rendu disponible le 12. Madame Pauline Malenfant qui tient le stand de l'IEPF est agréablement surprise. Il est vrai que ces deux numéros ont un lien explicite avec le thème de la 5WEEC.
Parmi les exposants figurent également des libraires. Evoquons quelques titres de livres : " goût du monde au saveurs locales " d'Hélène Raymond " traite de la manière de s'alimenter de façon responsable ; " rouler sans pétrole " de Pierre Langlois., " l'éolien au coeur de l'incontournable révolution énergétique " de Bernard Saulnier et Réal Reid, " le jardinage éconologique " ou quand économie rime avec écologie de Lili Michaud, " vos déchets et vous " de Marlène Hutchinson, un guide pour comprendre et agir, " vivre les changements climatiques , réagir pour l'avenir", de Claude Villeneuve ; nous n'avons pas hésité à nous le livre de Claude Villeneuve - les autres titres sont tout aussi alléchants, mais il fallait opérer un choix douloureux - tant il apparaît comme une réponse aux angoisses du monde qui semble avoir perdu la boussole ; une lecture attentive du livre dans les jours à venir nous permettrait sans doute d'approfondir cette impression et de nous faire un meilleur jugement en référence froide à son contenu.
Les chercheurs ne sauraient manquer cette occasion en or pour faire connaître leurs travaux de recherche. Le travail en collaboration ou en partenariat sur des sujets d'intérêt communs entre le nord et le sud, ou socialement vives, ont retenu notre attention. Ainsi l'Université de Moncton au Canada, l'Université de Ouagadougou et radio-Goulou de Pô au Burkina Faso, ont présenté une affiche sur " la gestion communautaire d'une pharmacie villageoise comme moyen de protection de la biodiversité et d'éducation relative à l'environnement au Burkina Faso".L'affiche montre comment une telle stratégie a permis de gérer divers conflits d'usage entre les migrants et les populations autochtones liés à la gestion des terres et l'accès à l'eau. Nous remercions Mr Soulama Soungalo de l'Université de Moncton de nous avoir accueilli.
J'aurais tant aimé m'entretenir avec les organisations non gouvernementales ! Mais il est bientôt 18 heures et un événement spécial auquel j'ai été convié m'attend au stand du " Center for Environmental and sustainability education : le lancement du livre intitulé " Young people, education and sustainable development, exploring principles, perspectives, and praxis ". Il est en anglais. Tant pis ! Nous avons le devoir de briser les barrières et de nous situer à la fois au coeur et au-delà de la diversité linguistique chère à la francophonie. De surcroit le livre, une compilation de diverses contributions du nord et du sud, est coordonnée par un expert du 3ème âge , Mr Peter Blaze Corcoran (USA), membre bien connu du groupe de référence des experts de l'UNESCO sur l'EDD, et un jeune du sud , Mr Philip M. OSANO (photo 2); il nous interpelle dans le cadre d'un dialogue intergénérationnel fructueux pour lire le passé, dire le présent et envisager l'avenir du monde dont la gestion incombera à titre principal et exclusif aux jeunes d'aujourd'hui.
Ceci mérite bien qu'on partage le pain et le sel. Ce fut fait à travers un " cocktail " pour refaire nos forces au terme d'une journée consacrée à la poursuite des travaux en ateliers sur les 12 niches de la conférence.