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Exploitation du bois du Cameroun : le rapport peu reluisant de l’ONG « Amis de la terre »


" Coupes à l'intérieur d'une réserve forestière, utilisation frauduleuse de titres d'exploitation, complicité de certaines administrations locales ou encore destruction de plantations villageoises ". c'est ce qu'on peut dire dans le rapport  produit par l'Ong Amis de la Terre (1) suite à une mission sur dans la région de Nanga Eboko et à la quelle ont pris part l'Association des producteurs africains (IFIA) et les importateurs et distributeurs de bois exotiques (Le Commerce du Bois) en juillet 2009.  L'un des objectifs de cette mission était de chercher à mieux comprendre les impacts écologiques et sociaux de l'exploitation illégale de bois et de discuter avec les autorités  camerounaises des moyens de l'enrayer.

D'après les conclusions de ce rapport, l'exploitation illégale du bois reste un problème majeur même si, des progrès dans la gestion forestière durable ont été enregistrés au Cameroun. L'impact des pratiques de certaines entreprises forestières internationales ou nationales sur les marchés serait très négatif. L'exploitation de bois illégal ne profite pas aux populations locales mais contribue surtout à leur appauvrissement en les privant d'une ressource qui pourrait être gérée durablement Le rapport qui a été remis aux autorités camerounaises préconise que soient indemnisées les communautés villageoises victimes de ces abus et qu'un moratoire sur les " petits titres " soit adopté. La loi forestière du 20 janvier 1994 portant considérée révolutionnaire car ayant pour principe fondateur la gestion durable, n'a pas suffisamment protégée les populations, même si elle consacre la notion de forêt communautaire qui prévoit entre autre le reversement de 40% des redevances forestières annuelles aux communes et 10% aux communautés locales.   

Autre constat, les coupes de bois illégal sont principalement à destination du marché européen. Il est donc urgent, pour les responsables des Amis de la Terre, que l'Union Européenne crée un cadre législatif rigoureux. La collaboration le Ministère des Forêts du Cameroun est également solliciter pour efficacement combattre l'exploitation illégale, qui comme le souligne le directeur de l'Association des producteurs africains (l'IFIA) M. Hervé Bourguignon, " crée une concurrence déloyale avec les entreprises engagées dans la gestion durable ".  Enfin, il est préconisé dans le rapport de créer un cadre juridique sécurisé qui permettra aussi aux nationaux de bénéficier de titres d'exploitation pérennes à même de leur assurer un avenir ceci au moment où le Cameroun s'apprête à signer un partenariat pour lutter contre le commerce de bois illégal.
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