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"J'ai vu les glaciers qui fondaient, mais j'ai aujourd'hui assisté à un dégel des positions entre les gouvernements "


Après les discussions tenues aujourd'hui (le 22 septembre) dans le cadre du Sommet du Secrétaire général sur les changements climatiques, " j'ai le sentiment que le changement qui manquait ces derniers mois s'est produit " dans la préparation de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, a déclaré ce soir le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon.

" Nous avons le vent en poupe, nous sommes sur la bonne voie ", a ajouté M. Ban lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier Ministre du Danemark, M. Lars Løkke Rasmussen, dont le pays accueillera la Conférence à Copenhague du 7 au 21 décembre.  Celui-ci a, pour sa part, parlé d'un " succès réel " et d'un " sentiment d'élan politique très ferme " lors du Sommet.

La question des changements climatiques est clairement au coeur des préoccupations des dirigeants du monde, a estimé le Secrétaire général.  S'il a rappelé qu'il s'était souvent dit préoccupé par la lenteur des négociations mondiales, il s'est dit cette fois optimiste.  " Les gouvernements semblent décidés à parvenir à une solution à Copenhague ", a-t-il affirmé.

" J'ai vu les glaciers qui fondaient " en Arctique, " mais j'ai aujourd'hui assisté à un dégel des positions entre les gouvernements ", a affirmé M. Ban.  Il a ajouté que le Sommet avait permis d'attirer l'attention des dirigeants mondiaux sur la nécessité d'agir et de " renforcer la confiance " entre eux.  " Sans aller jusqu'à prédire un succès à Copenhague, car nous ne sommes pas au bout de nos peines, ce Sommet n'est pas une garantie que nous parviendrons à un accord " en décembre, a-t-il averti.  Le Secrétaire général a affirmé que, " sans le Sommet " de ce jour, " le monde n'aurait pas pu aller jusqu'au bout à Copenhague ".

Le Secrétaire général a ainsi affirmé que plusieurs propositions et déclarations faites lors du Sommet ont témoigné de la volonté des intervenants.  Il a notamment mentionné les déclarations et annonces faites par les dirigeants des Maldives, de la Chine, des États-Unis et du Japon.  Toutefois, a-t-il ajouté, " les initiatives régionales ou nationales ne suffisent pas, il nous faut un accord mondial ".

Il faudrait fixer " des objectifs ambitieux au niveau de chaque pays ", tout en apportant un appui financier et technologique aux pays en développement qui n'ont pas la possibilité de prendre d'eux-mêmes les mesures de mitigations face aux changements climatiques, a-t-il souligné.

M. Rasmusssen a, pour sa part, estimé que la rencontre d'aujourd'hui avait représenté " un pas dans la bonne direction " du fait des engagements pris par les dirigeants du monde entier.  " À moins de trois mois de Copenhague, nous sommes loin d'une solution ", a-t-il cependant rappelé.

" Notre succès dépendra surtout de l'engagement des chefs d'État et de gouvernement dans le processus qui doit mener à Copenhague ", a poursuivi le Premier Ministre du Danemark, qui s'est prononcé en faveur d'un accord contraignant à Copenhague, reposant sur cinq éléments, également mentionnés par le Secrétaire général.  Un leadership des pays développés dans la lutte contre les changements climatiques et des engagements de réduction de la part des pays en développement devraient permettre d'obtenir la moitié des réductions de gaz nécessaires pour maintenir la hausse des températures mondiales à deux degrés.  Les trois autres points concernent le financement de l'adaptation aux changements climatiques des pays qui n'ont pas les moyens de le faire par eux-mêmes, un équilibrage des émissions et des mesures de vérification transparentes qui assurent la crédibilité de l'accord.  " Ce ne sera pas si simple ", a-t-il déclaré, tout en se voulant optimiste.

M. Rasmussen a expliqué son optimisme par le fait que le Sommet sur les changements climatiques " a permis de constater que les chefs d'État vont s'impliquer directement et donner des directives à leurs négociateurs " et qu'ils " se sont montrés décidés à parvenir à une décision en décembre ".  Il a souhaité que de nombreux chefs d'État et de gouvernement se rendent personnellement à la Conférence de Copenhague car " la question est si complexe et nous avons besoin d'un accord des chefs d'État ".

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