L'Appel de Cotonou se déroulera le 12 octobre 2009 au Centre International des Conférences de Cotonou au Bénin.Le Président Jacques Chirac, Monsieur Thomas Boni Yayi, Président du Bénin, et Monsieur Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso, avec d'autres chefs d'Etat et dirigeants d'organisations internationales, s'engageront à :
- endiguer la banalisation de la production et de la vente de faux produits pharmaceutiques,
- soutenir les acteurs publics et privés, déjà engagés dans cette lutte,
- éveiller les consciences aux risques encourus par la prise de ces faux médicaments.
Cet acte fondateur de la mobilisation est la première étape du processus de demande d'un vote d'une Convention d'interdiction de la production et du commerce de faux médicaments devant les Nations Unies.
Objectifs de la mobilisation internationaleCette mobilisation a l'ambition, à terme, de répondre aux trois problèmes majeurs liés à ce trafic
1. Pallier le manque d'informations afin d'éveiller les consciences
- Les comportements d'achat doivent changer. Pour que l'accès à la santé soit banalisé, même pour les populations les plus pauvres, il est essentiel de les informer sur les médicaments génériques de qualité, disponibles à un coût dix fois inférieur dans les circuits publics et privés.
- Il est impératif d'informer systématiquement les pharmaciens d'officine qui doivent prévenir les patients sur les dangers des faux médicaments.
2. Former les techniciens de laboratoires de contrôle de la qualité
- Pour permettre le bon fonctionnement des laboratoires et en assurer leur pérennisation, il est essentiel de former des personnes sur le terrain et de leur fournir les ressources nécessaires.
- Pour optimiser cette mesure, il s'agira de réunir une équipe de techniciens assurant la maintenance et la formation des différents laboratoires.
3. Élaborer un instrument répressif afin de réglementer la distribution de médicaments et de renforcer le droit des malades pour un accès aux médicaments de qualité contrôlée
- Parce que le trafic de médicaments falsifiés est bien un problème de santé publique, il est aujourd'hui un devoir d'établir une loi, internationalement reconnue, permettant de mettre un terme à ce fléau. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la France disposent de législations pouvant servir de modèle.
- La mise en application de ces législations devra fédérer les acteurs de la santé (les pharmaciens d'officine et les conseils de l'ordre des pharmaciens, les laboratoires...) et du contrôle (services de police et de douane) pour sécuriser la chaîne de distribution des médicaments. Il sera alors impératif de les former sur les circuits qu'emprunte cette économie parallèle.