26 27 28 Novembre 2009 - Deauville
"Construire un nouvel équilibre"
A la veille de Copenhague, les Ateliers de la Terre s'inscrivent dans un agenda international et préparent l'après Kyoto.
La transversalité promue par les Ateliers de la Terre s'inscrira cette année dans un agenda international déterminant. La conjugaison des milieux scientifique, économique, citoyen et politique bénéficiera d'un espace d'expression et de travail propice à la mise en avant de synergies et d'initiatives inspirantes.
La conférence des Ateliers de la Terre présente, à la veille d'une négociation intergouvernementale mondiale, un lieu d'expression idéal de positions officielles. La France, l'Union européenne, mais également des pays moins avancés, des institutions internationales et des figures emblématiques prendront la parole et partageront de façon constructive leurs positions avant Copenhague, devant un public impliqué dans les enjeux du développement durable.
L'éclatement de la crise financière mondiale est un fait majeur mais au-delà, comme on a pu le dire il s'agit d'un " carrefour des crises ", selon l'expression de Daniel Cohn Bendit dans son dernier ouvrage "Que faire ?".
Crise financière dont on ne connait pas la date de sortie : la Planetworkshops Global Conference constatera peut être sa fin. A cette crise financière des réponses ont été données par les grandes puissances, en particulier au G20 de Londres le 2 avril 2009, mais le débat reste entier sur l'efficacité des ces réponses, car le monde oscille entre une aspiration à changer de modèle économique et une incapacité à se doter de moyens radicaux pour ce faire, ainsi qu'à définir un projet mondial.
Crise alimentaire, dont pour elle aussi, les remèdes ne sont pas encore définis. Le débat fait d'ailleurs rage entre la réponse de l'industrie agroalimentaire, aujourd'hui dominante, et celle des ONG et de certaines agences internationales prônant le retour à l'équilibre des cultures au niveau régional. L'échec des négociations sur le commerce international ne fait que remettre à plus tard le juste prix des matières premières pour les pays pauvres. Le XXI siècle, qui prétend aux plus vertigineuses technologies, connaitra les mêmes famines qu'au Moyen Age, violentes, sporadiques - ou plus longues !
Crise écologique, dont les signes tangibles sont aujourd'hui multiples, et les manifestations invisibles encore plus menaçantes. Les dirigeants du monde, qui ont été quasiment sourds pendant trente ans à l'avertissement des scientifiques, des experts et des ONG, sont aujourd'hui mobilisés sur cette question, mais " le compte à rebours " pour parler comme Albert Jacquard, a commencé. Il y a encore 10 ans, l'on parlait d'un milieu de siècle de tous les dangers ; aujourd'hui, l'emballement des phénomènes, certes annoncés (réchauffement inendiguable, fonte des glaces, 2 Pôles atteints, pénurie régionale d'eau etc.) fait que les années 2030 paraissent un horizon à haut risques.
Crise morale, enfin, dont les symptômes sont, au niveau de l'humanité, les trois crises précédentes, et les manifestations, les blocages que l'on constate pour changer notre mode de civilisation.
Depuis trente ans, une communauté mondiale s'est mobilisée, dans des postures multiples d'avertissement et de recherche d'efficacité. Son action a été très utile, mais évidement insuffisante, puisque elle n'est pas survenue au moment où l'on pouvait encore réguler la pression de l'économie sur la nature, aussi les mécanismes mis en place s'avèrent inefficaces en face de l'emballement général des dysfonctionnements naturels. Si bien qu'on peut parfois lire que la crise économique et la baisse des activités industrielles et de transport, seraient peut-être la meilleure arme contre les émissions de CO2.
Contre les émissions de CO2 mais pas pour le développement durable...Car le défi de ce concept, finalement la seule utopie de ce début de siècle, vise au bien-être des hommes, dans une économie plus équitable et dans un environnement préservé.
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