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Propositions du Cameroun en prélude à la COP 15


Réunis à Yaoundé, la capitale camerounaise le 11 septembre 2009, en prélude à la 15ème Conférence de la convention cadre des Nations - Unies sur le changement climatique et du protocole de Kyoto à Copenhague au Danemark en décembre 2009, les experts camerounais en la matière ont présenté quelques recommandations fortes. Parmi celles-ci ils demandent que les financements bilatéraux et multilatéraux soient encouragés afin de renforcer les capacités des pays et la reconversion technologique et que tous les financements destinés à la stabilisation du climat soient placés sous l'autorité de la convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques. D'autres mesures sont proposées par le Cameroun à l'instar de la mise sur pied d'un marché de carbone forestier et l'allègement des procédures des projets du mécanisme de développement propre (Mdp) et le financement de ces derniers.
Les experts camerounais suggèrent également le développement des énergies de substitution du bois (fours solaires, foyers améliorés) et le financement par les pays industrialisés des projets d'atténuation du changement climatique dans les domaines du transport, de l'énergie, de la conservation et de l'utilisation durable des terres. Mais que en aucun cas, précisent-ils, ces financements bilatéraux et multilatéraux de seraient se substituer à l'aide publique au développement.
Le reste du continent africain semble aller dans le même sens. Le Premier ministre éthiopien Meles Zénawi, porte - parole du continent africain, a lors du Forum pour le partenariat avec l'Afrique lors de la rencontre avec les membres de l'Organisation de coopération et de développement économique (Ocde), le 03 septembre 2009 à Addis Abéba en Ethiopie, annoncé que l'Afrique quitterait les négociations si leurs revendications ne sont pas pris en compte. L'Afrique craint, à juste titre, que les pays pauvres, moins pollueurs, soient les premières victimes du changement climatique. Pour les experts africains, l'Afrique est en position de force, car possédant des forêts qui constituent une des solutions au réchauffement climatique. Encore faut-il que les dirigeants africains fassent leur aggiornamento et changent leurs politiques d'exploitation forestière qui n'ont pas jusqu'ici permis son développement. Car pensent-ils, on ne peut pas accepter de poursuivre la déforestation et continuer à demander des financements pour la lutte contre le changement climatique.

Source: RIDDAC (Réseau d'Information pour le Développement Durable en Afrique Centrale)

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