Les 190 pays membres de la Convention sur la diversité biologique (CBD), à l'exception des États-Unis qui ne l'ont jamais ratifiée, ont adopté le 29 octobre dernier à Nagoya un protocole qualifié d'historique. Visant à protéger les espèces et les écosystèmes et à en partager plus équitablement les bénéfices, cet accord a notamment pour but de faciliter l'accès et le partage des ressources génétiques, de ralentir la perte de la biodiversité mondiale par le biais d'un plan en 20 points, et de rassembler les ressources financières pour mettre en oeuvre ces objectifs. D'ici 2020, la surface terrestre protégée devra passer de 13% à 17%, et la surface marine de 1% à 10%.
Le CIRAD, Centre français de recherche agronomique pour le développement, dénonce déjà les faiblesses de cet accord, notamment en ce qui concerne "les liens avec d'autres instruments internationaux traitant des échanges de matériel génétique comme les virus au sein de l'OMS ou les ressources phytogénétiques au sein de la FAO", et "la question des points de contrôle sur le respect des obligations dans les pays utilisateurs".
Mais pour la secrétaire d'Etat française à l'Ecologie, Chantal Jouanno, il s'agit d'"un accord historique et un très grand moment", "un beau pied de nez à tous ceux qui ne croient plus à l'environnement".
Ahmed Djoghlaf, secrétaire exécutif de la CBD, a d'ailleurs souligné que "si Kyoto est entrée dans l'histoire comme la ville dans laquelle l'accord sur le climat est né, Nagoya restera comme la ville dans laquelle l'accord sur la biodiversité est né".
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