Malgré la déclaration finale de Cancun, force est de constater que les femmes et leurs organisations, en particulier en milieu rural, ont été écartées des négociations sur le REDD (réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts). Manohara Khadka, une ménagère népalaise interrogée par le Jakarta Post, considère que les femmes rurales sont les meilleurs protecteurs des forêts locales, pour la simple raison que la forêt représente une source de subsistance, de source de combustible et de nourriture. Pourtant elle confirme que les femmes ont jusqu'ici été exclues des discussions internationales sur la protection des forêts, notamment les négociations sur le REDD.
Jeanette Guring, directrice de Wocan (Women Organizing for Change in Agriculture and Natural ) estime pour sa part que le genre est un chaînon manquant dans la REDD, citant comme exemple les femmes rurales asiatiques ayant des compétences innées en matière de protection des forêts et qui n'ont pas été impliquées dans la mise en oeuvre du plan REDD. Gageons que le REDD+ tel qu'il a été voté à l'issue de la COP16 à Cancun engagera les gouvernements à prendre davantage en compte les voix, expériences et analyses des femmes locales en compte.
[COP16-climat]
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