Les bilans du climat terrestre sont presque tous tombés: 2010 aura été une année record --ou presque-- pour la température de notre planète. Analyse.
Source : effetsdeterre.fr
Cette fois c'est officiel. L'année 2010 aura été la plus chaude sur la planète depuis le début des enregistrements de température, à égalité avec 2005, annonce l'administration américaine de l'océan et de l'espace (NOAA), via son Centre national de données climatiques (NCDC). 2010 restera aussi dans les annales comme l'année record en matière de précipitations, affirme la NOAA.
Bien évidemment, les européens de l'Ouest auront du mal à percevoir à quel point le climat terrestre avait pris un coup de chaud l'an dernier. Car en France, nous avons vécu l'année la plus fraîche de ces vingt dernières années, avec une température inférieure de 0,3°C à la moyenne 1971-2000, selon Météo France. Et en Grande-Bretagne, l'année a été fraîche aussi, avec en particulier un mois de décembre dont le dernier équivalent connu remonte à 1910. Mais à regarder la planisphère de la NOAA, il apparaît que l'essentiel des continents ont connu des excès de température, atteignant parfois 5°C. Seule l'Europe de l'Ouest, la Scandinavie, et une partie de la Sibérie ont vécu une année plus froide que la moyenne 1971-2000.
Anomalie de température en 2010 selon la NOAA © NCDC
Pour la Nasa, qui a publié des mesures quasi-identiques à celle de la NOAA, les températures relevées l'an dernier sont d'autant plus étonnantes qu'un phénomène La Niña, connu pour refroidir le climat, a démarré dès juillet dans le Pacifique. De plus, l'activité solaire a été très faible, induisant une faible baisse de l'énergie qui nous parvient de notre astre.
A ce jour, trois des quatre bilans annuels du climat terrestre ont été rendus public: ceux de la NOAA, de la Nasa, et les données préliminaires de l'Agence météorologique japonaise. Cette dernière place 2010 à la seconde place des années les plus chaudes, juste après 1998. De fait, de subtiles différences de méthode de calcul conduisent à des évaluations légèrement différentes de la situation. Pour le Met Office britannique, c'est également 1998 qui reste à ce jour l'année la plus chaude, tandis la Nasa et la Noaa estimaient que c'était 2005, avant que 2010 ne vienne la rejoindre sur la même marche du podium. (Lire la suite sur le site de l'auteur grâce à ce lien)
L'auteur :
Denis Delbecq, 46 ans, trois enfants est Docteur en physique de formation, journaliste depuis une quinzaine d'années, il a notamment travaillé à Science et Vie Micro, Le Monde.fr ainsi que pour de nombreux autres journaux comme pigiste, avant de rejoindre Libération en mars 2000, au service Sciences. Depuis son départ de Libération en 2007, il est maintenant journaliste freelance (Le Temps, La Recherche, Terra Eco, Clés, Science & Vie, Lexpress.fr, Fréquence Terre, TV5 Monde, Vu du Ciel et le Journal du CNRS), enseignant, conférencier et photographe et auteur du site effetsdeterre.fr dont un extrait de l'article "2010, froid en Europe, chaud sur la Terre" est présenté ici.
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