La 9e session ordinaire du Comité des ministres de la Commission internationale du Bassin " Congo-Oubangui-Sangha " (Cicos) s'est tenue le 22 août dernier à Yaoundé. A l'ordre du jour de cette session, l'élaboration de la stratégie de mise en œuvre du Plan d'action stratégique de la gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Congo (Pas-Gire). Ce Plan se décline en un ensemble de 141 projets à réaliser sur 20 ans pour un coût global de 14 milliards d'euros.
Le bassin " Congo-Oubangui-Sangha " est le 2e bassin hydrologique du monde avec pour épine dorsale le fleuve Congo dont le débit est de 40 000 m3/s en haute saison et 36 000 m3/s en saison sèche. Plusieurs pays sont concernés par ce bassin, dont notamment : le Cameroun, le Congo, la RCA, la RDC (pays membres du Cicos).
La Cicos est une institution mise en place pour promouvoir l'intégration régionale à travers une exploitation durable et équitable des voies d'eau que constituent le fleuve Congo et ses principaux affluents - l'Oubangui, Kasaï et la Sangha - à des fins de navigation. Elle doit développer des réponses face aux défis liées à la gouvernance de l'eau dans cet espace : les demandes de transfert d'eau, la pollution du Bassin, l'envahissement des plantes nuisibles, la disparition du couvert végétal et l'érosion hydrique, responsables en partie de la baisse du tirant d'eau requis pour la navigation.
Les actions de la Cicos sont encadrées par le droit fluvial International, dont les principes généraux ont été affirmés dans les instruments juridiques ci-après :
Plusieurs partenaires internationaux appuient la mise en œuvre des actions du Cicos : les coopérations française et allemande, la FAO, l'Organisation météorologique mondiale.