par Sarah-Maude Guindon
Des conférenciers se réunissent autour du concept du partage de modes de transport lors du panel " Shared transport - Bikes, Cars and Beyond ".
Les modes de transport partagés concernent autant l'automobile (auto-partage) que le vélo (services de vélos en libre-service). Plusieurs initiatives ont émergé dans les années 1990 en Amérique du Nord, et l'entreprise québécoise Communauto fait figure de pionnière. Le premier défi a tout d'abord été de démontrer la rentabilité de tels services. Mais les modes de transport partagés peuvent-ils aider à transformer la ville, à freiner l'étalement, à modifier le paradigme de la mobilité actuellement axé sur l'utilisation d'une automobile personnelle ?
Les conférenciers ont fait valoir que l'auto-partage comble un vide dans l'offre en transport. Il permet à des personnes habitant des milieux de vie denses et bien souvent, sans garage, d'avoir la liberté d'utiliser une voiture lorsque nécessaire, sans tracas de trouver un stationnement par la suite. Une étude présentée par Catherine Morency et Martin Trépanier, tous deux de l'école Polytechnique de Montréal, a permis de constater que l'utilisation de l'automobile n'augmente pas chez les usagers de l'auto-partage en comparaison avec les propriétaires d'une voiture personnelle. Ce mode permettrait ainsi de freiner l'augmentation du parc automobile. Le vélo en libre-service, tel que l'exemple montréalais BIXI, permet de son côté, de diversifier davantage l'offre en transport et de bonifier le réseau de transport traditionnel.
Tant du côté de l'auto-partage que du " vélo-partage ", les conférenciers ont mis l'accent sur l'importance d'innover afin de rester compétitifs et attrayants. Le futur des modes de transport partagés reposerait donc, selon eux, sur la technologie. Elle permet, d'une part, une optimisation du service grâce à l'amélioration des infrastructures (énergie solaire alimentant les bornes de vélos en libre-service, offre de voitures électriques aux usagers de l'auto-partage, par exemple), et d'autre part, des modes de collecte de données plus sophistiqués pour comprendre l'évolution de son utilisation ainsi que le type d'utilisateurs.
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