Mediaterre

   

La modélisation informatique montre la libération du carbone dans l'atmosphère


Une nouvelle étude internationale avance que les changements climatiques se produisant sur Terre pourraient engendrer la libération de milliards de tonnes de carbone piégées dans le pergélisol dans l'atmosphère d'ici la fin du XXIe siècle. L'étude, présentée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), révèle que cette libération de carbone pourrait accélérer le réchauffement planétaire. La recherche était financée dans le cadre du projet COMBINE ("Comprehensive modelling of the Earth system for better climate prediction and projection"), soutenu à hauteur de 8 millions d'euros au titre du thème Environnement du septième programme-cadre de l'UE (7e PC).

En utilisant un système de modélisation informatique au centre de superinformatique du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), des chercheurs du Canada, de France, du Royaume-Uni et des États-Unis ont découvert que le réchauffement du sol pourrait entraîner à un changement au niveau des puits de dioxyde de carbone (CO2) des régions en haute altitude et en faire des sources.

L'équipe, dirigée par Charles Koven du département sur l'énergie du Lawrence Berkeley National Laboratory (Berkeley Lab), explique que les résultats contredisent les travaux de comparaison de modèles inclus dans le quatrième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de 2007. Selon les chercheurs, ces travaux de comparaison indiquaient que le changement climatique renforcera la croissance de la végétation en haute altitude, ce qui entraînera une plus grande absorption de carbone atmosphérique que ce que la fonte du pergélisol libèrera.

Toutefois, le modèle actuel comprend des processus détaillés de l'accumulation du carbone dans le sol en altitude et sur son évacuation lors de la fonte du pergélisol. Ces processus permettent au nouveau modèle de se baser sur une plus grande quantité de carbone dans le sol par rapport à ses prédécesseurs, et apporte ainsi une meilleure vision de la vulnérabilité du carbone face à la décomposition à mesure que le sol se réchauffe.

Source : CORDIS
Copyright © Communautés européennes, 2011
La Commission des Communautés européennes, ni aucune personne agissant en son nom ne peut être tenue responsable de l'usage qui pourrait être fait des informations ci-jointes. Ces informations proviennent du service communautaire d'information sur la R&D (CORDIS). Les services CORDIS sont hébergés par le serveur CORDIS à Luxembourg - http://cordis.europa.eu/ . L'accès à CORDIS est actuellement gratuit.

Partagez
Donnez votre avis

Conception & Réalisation : CIRIDD - © 2002-2024 Médiaterre V4.0