Message que le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a publié à l'occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d'ozone, le 16 septembre:
La communauté internationale a adopté le Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone pour protéger la Terre des rayons ultraviolets nuisibles. Depuis 24 ans qu'il est appliqué avec succès, le Protocole a été progressivement renforcé et couvre désormais près de 100 substances qui appauvrissent la couche d'ozone. Les dernières modifications, apportées en 2007, ont pour objet d'accélérer l'élimination des hydrochlorofluorocarbones, ou HCFC.
Les HCFC sont à la fois des substances qui appauvrissent la couche d'ozone et de puissants gaz à effet de serre: le plus utilisé est 2 000 fois plus puissant que le dioxyde de carbone du point du vue du réchauffement de la planète. En décidant d'accélérer l'élimination des HCFC, les Parties au Protocole de Montréal ont encore accru la contribution qu'elles apportent à la protection du climat, laquelle était déjà considérable.
Les résultats qui pourront être obtenus sur le plan du climat dépendent des substances chimiques et des technologies qui seront choisies en remplacement des HCFC. L'élimination progressive de ceux-ci offre donc aux différents pays et secteurs industriels une occasion unique de s'équiper de technologies de pointe qui non seulement ne font pas appel aux substances appauvrissant la couche d'ozone, mais aussi réduisent les dépenses énergétiques et sont préférables du point de vue du climat. Pour faciliter la transition des pays en développement, des fonds supplémentaires sont disponibles au titre du Mécanisme de financement du Protocole de Montréal.
Les Parties au Protocole de Montréal envisagent de nouvelles modifications; il a notamment été proposé que les hydrofluorocarbones, ou HFC, fassent l'objet de dispositions qui viendraient compléter celles de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et du Protocole de Kyoto. Les HFC n'appauvrissent pas la couche d'ozone mais sont de très puissants gaz à effet de serre et leur consommation augmente rapidement depuis qu'ils sont utilisés en remplacement des HCFC.
J'engage vivement les Parties et l'industrie à saisir, chaque fois que c'est possible, l'occasion qu'offre l'élimination progressive des HCFC de passer directement à des substances autres que les HFC. Ce n'est qu'en limitant les changements climatiques à l'échelle mondiale que nous pourrons espérer parvenir à un développement durable pour tous.