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Le secteur européen des transports doit être ambitieux afin d'atteindre ses objectifs


Les émissions de nombreux polluants générés par les transports ont baissé en 2009. Mais selon le dernier rapport annuel sur les émissions dues aux transports publié par l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), il se peut que cette diminution ne soit qu'un effet passager de la récession économique. Le mécanisme de reporting sur les transports et l'environnement (TERM) analyse l'impact des transports sur l'environnement. Pour la première fois, ce rapport prend en compte tout un ensemble d'objectifs quantitatifs proposés par la Feuille de route sur les transports de la Commission européenne publiée en 2011.

    En 2009, le secteur des transports était responsable de 24 % de l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre dans l'Union européenne. La Feuille de route établit que, d'ici 2050, les États membres de l'UE doivent réduire les émissions de gaz à effet de serre des transports de 60 % par rapport aux niveaux de 1990. Les émissions ayant en fait augmenté de 27 % entre 1990 et 2009, l'UE doit parvenir à une baisse totale de 68 % entre 2009 et 2050.
    La consommation énergétique annuelle liée aux transports n'a cessé d'augmenter entre 1990 et 2007 dans les pays membres de l'AEE. Bien que la demande totale en énergie du secteur des transports ait baissé de 4 % sur la période 2007-2009, il est probable que la tendance reparte à la hausse en même temps que la croissance économique.
    Les objectifs en matière de qualité de l'air ont été dépassés dans de nombreux domaines. En ce qui concerne le dioxyde d'azote (NO2), qui peut provoquer de l'asthme et d'autres problèmes respiratoires, les valeurs limite annuelles ont été dépassées en 2009 dans 41 % des stations de mesure consacrées à la pollution due à la circulation.
    Les matières particulaires (PM10) provenant des transports sont également à l'origine de graves problèmes de santé. En 2009, les valeurs journalières limite de PM10 ont été dépassées sur 30 % des stations trafic dans les 27 États membres de l'UE.
    Près de 100 millions de personnes ont été exposées à des niveaux moyens de bruit nocifs à long terme du fait de véhicules circulant sur les grands axes routiers.
    Le prix réel moyen des carburants utilisés pour les transports routiers (calculé en équivalent essence sans plomb, taxes comprises) était de 1,14 EUR par litre en juin 2011, soit une augmentation de 15 % à prix constants par rapport à 1980. Le prix de l'essence a ainsi augmenté en moyenne de moins de 0,5 point de pourcentage par an à prix constants : les prix du carburant n'incitent donc pas clairement à effectuer des choix plus efficaces en matière de transports.
    La part des véhicules à propulsion alternative circulant sur les routes s'est accrue de façon constante, s'élevant à plus de 5 % du parc automobile en 2009. La plupart de ces véhicules utilisaient le gaz de pétrole liquéfié (GPL), tandis que les véhicules électriques comptaient pour 0,02 % du parc total.
    Les routes, les voies de chemin de fer et les autoroutes découpent le paysage européen en parcelles de plus en plus petites, avec des conséquences graves pour la biodiversité. Près de 30 % du territoire de l'UE est relativement, très ou très fortement fragmenté, limitant ainsi les déplacements et la reproduction de nombreuses espèces.

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