Dominique Veyron, directeur du partenariat institutionnel auprès de Véolia environnement, a présenté les lignes directrices d'ONU-Habitat que son entreprise s'efforce de mettre en oeuvre.

En 2007 et 2009, Onu-habitat a établit des lignes directrices, des règles, pour toutes les parties prenantes concernées par l'accès aux services essentiels (autorités, opérateurs publics et privés, ensemble des communautés locales...). En les approuvant, les Etats membres des Nations Unies se sont engagés à promouvoir la décentralisation et à renforcer les autorités locales, de même que l’accès aux services de base pour tous.

Véolia travaille à la mise en oeuvre sur le terrain de ces grandes lignes, en matière d'eau, de déchets, de transports...

M.Veyron a présenté l'exemple de l'une des interventions de son entreprise en dehors de la francophonie, dans la commune d'Aguascalientes, au Mexique. Cette commune de 800 000 habitants a accepté d'appliquer les lignes directrices, et a cherché des partenaires. Ce sont à la fois des acteurs publics et privés (une filiale de Véolia) qui sont en charge du service de l'eau. Ce projet s'est construit autour de la concertation, de la discussion, de la représentation des intérêts locaux souligne-t-il.

Un système de tarification particulier permet apparemment de favoriser l'accès à l'eau des plus démunis, grâce à un fonds d'aide sociale réservé pour cela.

De même, concernant les déchets d'Aguascalientes, ce sont les habitants qui participent et remplissent les conteners (1 pour 200 habitants). Et les plus pauvres peuvent se regrouper en association pour faire le tri des déchets, et recevoir en échange des bons de nourriture...

Les transports, c'est semble-t-il le seul point qui ne soit pas satisfaisant, et qui ne corresponde pas aux grandes lignes d'ONU-Habitat. Etant géré par les Etats fédérés, aucune recette ne revient à la collectivité territoriale.

En conclusion, il faut selon lui insister sur la gouvernance participative, et sur l'importance de la décentralisation. Il souhaite que les lignes d'ONU-Habitat soient utilisées, afin d'évaluer pourquoi elles n'existent pas, ou si elles existent pourquoi elles ne sont pas efficaces.

Selon lui, l'exemple d'Aguascalientes est destiné à devenir universel.

 [FFPR2012]