Allocution de Son Excellence Alpha Condé, Président de la République de Guinée.
M. ALPHA CONDE, Président la de Guinée, a regretté que le constat général, 20 ans après l’adoption d’Agenda 21, soit « bien en deçà des résultats escomptés » et que « les mutations véritables vers le développement durable restent encore à opérer ». Il a toutefois noté que l’espoir était permis et que son pays, la Guinée, avait l’ambition de placer le développement durable au cœur de son programme de développement économique et de faire, ainsi, la promotion d’une économie verte en Afrique de l’Ouest. Dans ce contexte, il a expliqué que la Guinée avait entamé une révolution silencieuse dans les provinces du pays à travers l’installation de centaines de systèmes photovoltaïques. De façon plus significative, il a expliqué que la position privilégiée de la Guinée en tant que « château d’eau » de l’Afrique de l’Ouest offrait un potentiel hydroélectrique capable de fournir une énergie propre à sa population et, au-delà, à toute la sous-région.
Pour ce faire, le Président guinéen a estimé qu’il était urgent de parvenir à un consensus international sur l’économie verte, « avec une feuille de route qui précise les objectifs et les actions à mener à chaque niveau et par chaque acteur ». « Le facteur clef sera de travailler ensemble, chaque acteur apportant son expertise et assumant ses responsabilités », a-t-il dit. M. Condé a aussi souligné qu’il était profondément convaincu que de nouveaux modèles économiques tels que celui adopté par la Guinée constituaient le futur de la « croissance verte » et du développement durable pour le siècle en cours. Avant de conclure, il a précisé que certains de ces modèles viendraient en partie des pays en développement, et parfois « de pays qui ne font que débuter leur ascension économique ». « En ce jour, c’est un Africain qui s’adresse à vous », a-t-il dit. « Et cet Africain qui se tient devant vous souhaite que nous soyons plus à l’écoute des cris de notre Terre. Cette Terre qui est notre mère à tous, nous nous devons de la soulager si nous souhaitons continuer à bénéficier de ses bienfaits », a-t-il conclu.
Source : ONU
[PROCESSRIO2012]
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