Richard Schomberg est vice-président de Smart Energy Standards du groupe EDF et responsable de la Smart Grid Chair de l'IEC (International Electrotechnical Commission). Spécialiste du réseau électrique intelligent (Smart Grid), il dresse l'état des lieux du secteur.
L'expert s'est exprimé le 15 juin dernier, lors d'un débat organisé à Paris par l'Avere-France et IBM. Il a défini les deux thèmes sur il faut évoluer pour que les Smart Grid puissent se développer considérablement : les prix de l'énergie et les règles de régulation.
En effet, selon l'expert, si les technologies de Smart Grid sont désormais au point, il manque cette double dynamique à leur expansion. Premier point : Schomberg explique clairement qu'il faut que " les tarifs d'achat de l'électricité payés par les consommateurs, à un instant donné, soient en cohérence avec un modèle énergétique et environnemental précis.
" Second point : il faut trouver de nouveaux modèles économiques pour redistribuer la valeur ajoutés aux différents acteurs du secteur. Le vice-président de Smart Energy Standards considère que " Nous sommes actuellement dans un mouvement général de convergence entre différentes infrastructures : les télécommunications, l'informatique et l'énergie. Cette situation modifie les rapports de forces entre les différents acteurs économiques et entre producteurs et consommateurs : ce n'est plus forcément celui qui investit qui récupère le retour sur investissement. Dans un tel cas, les dynamiques se cherchent et des blocages apparaissent. Comme acteurs clés du marché de l'énergie, les producteurs d'énergie voient naturellement leur équation économique bouleversée par les smart grids. Des questions de modèles économiques et de redistribution de la valeur ajoutée sont posées. "
D'après le spécialiste, l'utilisation généralisée et efficace du Smart Grid devrait permettre de diminuer notre consommation électrique de près de 15%. En enjeux de taille qui mérite que l'on se penche sur les deux blocages qu'il déplore.