Le projet d'acheminement du pétrole Albertain issu des sables bitumineux vers l'Est canadien pourrait bientôt se matérialiser. Le Canada produit environ 3,5 millions de barils de pétrole par jour et n'en consomme qu'environ 2,5 millions. Mais toutefois, l'hétérogénéité géographique entre lieux de production et de consommation fait en sorte que le pays importe quand même environ un million de barils chaque jour et en exporte 2 millions. (http://www.ledevoir.com)
Dans le souci majeur de minimiser cette dépendance canadienne de l'importation du pétrole brute, TransCanada Corp a lancé le 15 avril dernier un appel de soumissions exécutoires qui prendra fin le 17 juin prochain. En effet, cet appel vise à acquérir l'adhésion à long terme de potentiels fournisseurs qui voudront bien acheminer le brut vers des raffineries via leurs installations. Long de 4 400 km l'oléoduc entre l'Ouest et l'Est permettra de transporter près de 850 000 barils/jour vers les provinces du Québec et du Nouveau-Brunswick. Le projet comporte trois principaux volets : la conversion d'un pipeline, la construction d'un nouvel oléoduc et la construction de nouvelles installations connexes.
Cependant, pour la réalisation du projet l'entreprise aura nécessairement besoin d'appuis fermes de la part de l'industrie pétrolière du Nouveau-Brunswick ainsi que de celui des politiques, mais également elle devra aussi faire face au pessimisme des écologistes. Selon Patrick Bonin, directeur de campagne de Greenpeace, " Le pipeline n'a pas été conçu pour transporter du pétrole lourd des sables bitumineux, et la soif de profit de TransCanada mettra en péril les communautés et l'environnement. ", il fait part également de son inquiétude des risques d'accident " Cet appui inconditionnel et immédiat, alors qu'on ne connaît pas encore les causes exactes du tout récent déversement en Arkansas "; laisse place à certaines interrogations.
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