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Développement durable en Afrique: 50 pays d'Afrique et leurs partenaires ont réaffirmé leur volonté de travailler de concert


À l'approche de la clôture de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD V), les dirigeants de cinquante pays d'Afrique et leurs partenaires internationaux ont réaffirmé leur volonté de travailler de concert à une croissance de qualité et au développement durable en Afrique.

M. Shinzo Abe, Premier ministre japonais, a annoncé que son pays consacrerait 32 milliards de dollars à l'amplification du programme de la TICAD pour l'Afrique ces cinq prochaines années ; l'accent sera mis sur la paix et la stabilité, l'émergence d'économies robustes et durables, et la promotion de sociétés fondées sur l'inclusion et la résilience.

Ces fonds devraient aider le continent dans des domaines comme le développement du commerce, des infrastructures et du secteur privé, la santé, l'agriculture et la transformation des produits agricoles. Un milliard de dollars seront destinés au développement, à l'aide humanitaire et au soutien à la sécurité pour la région du Sahel, ainsi qu'à une initiative qui aidera des dizaines de milliers d'Africains à trouver du travail.

Les délégués présents à la cérémonie de clôture de la TICAD ont publié la Déclaration de Yokohama, document qui appelle les pays africains à libérer le potentiel commercial du continent tout en améliorant le bien-être des populations par le biais du développement agricole, de la création d'emplois et de la promotion de la sécurité alimentaire.

Dans le cadre du Plan d'action publié lundi, l'Afrique visera une croissance de six pour cent dans le secteur de l'agriculture et un doublement de la production de riz en 2018 par rapport à son niveau de 2008.

En ce vingtième anniversaire de la TICAD, les participants se sont penchés sur les progrès réalisés par le continent africain depuis 1993 en matière d'économie et de développement ; ils ont souligné les possibilités qui s'offrent à lui pour les cinq années à venir, et les obstacles qu'il aura à surmonter.

" Le défi pour l'Afrique à présent, c'est de transformer ses économies, de rendre son agriculture plus productive, de faire s'épanouir son secteur industriel, et de faire apparaître un secteur tertiaire à forte valeur ajoutée ", a indiqué Helen Clark, Administrateur du PNUD.

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) coorganisait la TICAD V avec le gouvernement japonais, la Banque mondiale, l'Union africaine (UA) et le Bureau du Conseiller spécial pour l'Afrique (OSAA).

Au cours de la rencontre, l'Administrateur a modéré une discussion de haut niveau sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, à laquelle participaient M. Fumio Kishida, ministre japonais des Affaires étrangères, des directeurs d'agences des Nations Unies et des chefs d'États africains. Les femmes et les filles y ont été qualifiées de " meilleure des chances pour la libéralisation du plein potentiel du continent ".

Dans le cadre d'une rencontre sur l'adaptation aux changements climatiques organisée en marge du TICAD, Mme Clark, M. Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, et M. Masaji Matsuyama, secrétaire d'État japonais chargé des Affaires étrangères, ont estimé que les plans de développement durable passent par des politiques efficaces de réduction de la vulnérabilité aux changements climatiques.

Les participants ont tiré des enseignements du Programme d'adaptation en Afrique, une initiative à l'échelle continentale aidant les pays à concevoir et à déployer des actions plus efficaces d'adaptation aux changements climatiques.

Ce programme a par exemple aidé le Burkina Faso à implanter des stations météorologiques sur l'ensemble de son territoire, le gouvernement mauricien à créer un service des changements climatiques en son sein, et le Ghana à renforcer ses systèmes d'alerte précoce pour réduire les catastrophes d'origine climatique.

Les participants ont aussi reconnu qu'au-delà d'une protection des acquis du développement africain, le renforcement de la résilience face aux catastrophes et aux changements climatiques est indispensable à une croissance fondée sur l'inclusion en Afrique.

" Comme l'a vécu le Japon en 2011 au prix de grandes souffrances, les catastrophes sont peut-être la menace la plus immédiate pesant sur la sécurité humaine et le développement, a dit M. Abe. Les changements climatiques ne peuvent qu'empirer les choses, et le Japon tient à soutenir les pays et les communautés d'Afrique dans leurs efforts de résilience ".

Le TICAD joue depuis 1993 un rôle essentiel de sensibilisation mondiale aux problèmes de développement en Afrique, et de leadership stratégique en matière d'aide au développement du continent. Initialement enceinte de discussion de haut niveau, ce partenariat s'est transformé ces vingt dernières années en une plate-forme d'action.

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