Le septième World Environmental Education Congress (WEEC 2013) qui s'est tenu à Marrakech du 9 au 14 juin 2013, a fait le plein de participants, de rencontres, de partage d'idées et même d'émotions.

Les travaux articulés entre séances plénières et niches thématiques, abordant toutes les facettes de l'éducation à l'environnement, ont montré à quel point aujourd'hui, elle est la clé de sortie d'un modèle de développement à bout de souffle. Les changements qui émergent, et d'autres à venir encore plus nécessaires, ne pourront se réaliser que si les sociétés transmettent, tant aux enfants qu'aux adultes, de nouvelles valeurs, souvent en rupture avec celles qui ont cours aujourd'hui.

Le constat unanime des participants sur l'importance cardinale de l'éducation à l'environnement dans le développement durable est doublé d'un autre constat : les moyens, l'attention ou l'appui à cette éduction n'est pas à la mesure de l'urgence de la situation, souvent alarmante. De fait, les participants ont décidé de transformer les recommandations qui concluent traditionnellement ces congrès, en un appel, devenu celui de Marrakech, un terme plus solennel qui traduit mieux l'enjeu et la nécessité.

Cet appel a-t-il la chance d'être entendu? Il faudrait partout dans le monde la verve et la sincérité de Vandana SHIVA, écrivaine indienne, Prix Nobel alternatif (1993) et militante écologiste de la première heure, personnalité prestigieuse invitée à s'exprimer devant un auditoire qu'elle a fait vibrer, et même se lever, avec un message appelant à considérer la nature comme le meilleur enseignant, à réapprendre à vivre avec elle, à retisser les liens sociaux. Elle a si bien convaincu, que M. Lahoucine TIJANI, Président Délégué de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l'Environnement, a pris l'engagement public de décliner son message à l'attention des Jeunes Reporters pour l'Environnement, dès la prochaine rentrée scolaire, un programme éducatif de la Fondation qui a fête ses dix ans et autant de succès.