La France, le Costa Rica et le système des Nations-Unies (Programme des Nations-Unies pour l'Environnement (PNUE) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) co-facilitent une consultation thématique sur " la durabilité environnementale " dans le cadre du processus de définition des objectifs de développement durable. La consultation lancée en ligne en décembre 2012, comprendra des ateliers, et devrait arriver à terme en juin 2013.
Un atelier a été organisé les 18 et 19 mars 2013 à San José au Costa Rica pour discuter de ce qui devrait être la durabilité environnementale dans le futur Agenda de développement post-2015. Au cours de cette rencontre, quatre-vingt-huit représentants d'organisations intergouvernementales, du secteur privé et de la société civile, ainsi que des représentants du gouvernement et de l'ONU, ont examiné les résultats de la première phase de cette consultation thématique mondiale sur la durabilité de l'environnement débutée en novembre. Il s'est agi pour les participants de :
Les participants ont reconnu globalement que le développement durable ne saurait être atteint sans avoir un pilier environnemental. La durabilité environnementale ne doit pas être, pour les participants, un accessoire au développement, mais un principe directeur de la durabilité et du bien-être humain.
Pour eux, l'Agenda de développement post-2015 est une occasion d'élever la prise en compte de la durabilité environnementale et de promouvoir un dialogue mondial sur les dimensions interdépendantes et multiples du développement durable.
Des discussions se sont tenues, notamment autour des liens entre la durabilité environnementale et certains thèmes :
Au cours des discussions, il a été indiqué que le développement durable et la durabilité environnementale se construiront efficacement avec tous les acteurs sans marginalisation. Selon Sabine Bock de Women in Europe for a Common Future: "l'égalité des sexes et l'égalité en tant que telle est vraiment une condition sine qua non pour un développement durable". Allant dans le même sens, Carlos Manuel Rodriguez, vice-président chargé des politiques de conservation à Conservation International, a affirmé que "les questions liées à l'égalité des chances, l'égalité, le rôle des communautés autochtones et des approches fondées sur les droits doivent être soulignées".
Par ailleurs, les participants ont suggéré, en ce qui concerne la durabilité environnementale, que le contenu et les principes de la Déclaration du Millénaire restent valables, mais la direction et le leadership fournis par le document final de Rio 20 ainsi que les objectifs environnementaux convenus au niveau international doivent être pris en compte pour assurer la durabilité environnementale. Entre autres suggestions, celles qui suivent ont émergé des discussions:
De l'avis de certains participants, comme l'a souligné Myrna Cunningham Kain, Autochtone de la communauté de Waspam : "Il est important de comprendre le point de vue des peuples autochtones, si nous voulons parler de la durabilité environnementale".
D'autres participants ont insisté sur l'importance de la responsabilité et de la justice sociale pour la durabilité environnementale grâce à un engagement accru de la société civile et du secteur privé.
Il a été relevé que la dégradation de l'environnement et les inégalités croissantes résultant d'un modèle de croissance économique actuel, ont besoin d'un changement fondamental. Des propositions de facteurs de changements ont été faites dans ce sens: le renforcement de la gouvernance et de la responsabilité, l'éducation, le renforcement des capacités locales et l'autonomisation locale, des mesures incitatives morales et monétaires...
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