Le sac plastique est arrivé il y a près d'un demi-siècle sur notre terre. Pure invention de l'Homme, née par procédés chimiques, il est aujourd'hui devenu un véritable fléau pour notre environnement. Voulu à usage unique, il n'est autre que l'emblème par excellence, d'une part d'une surconsommation - évidente en Occident, en augmentation dans les pays du Sud - et d'autre part d'une pollution (mondiale) que l'on essaie aujourd'hui d'inverser... Tant bien que mal.
S'il n'y a jamais eu de réel recensement, les groupes environnementaux estiment entre 500 et 1000 milliards le nombre de sacs en plastique utilisés dans le monde chaque année. Un chiffre démesuré qui traduit une équation simple : une course égale un sac plastique. Bien souvent en tout cas. Si, de temps à autres, on s'en sert pour transporter de grosses charges (révolutionnaire en son temps, le sac plastique peut en effet supporter jusqu'à 2000 fois son poids), combien de fois vous a-t-on tendu un de ces sachets pour si peu ? Au marché : une aubergine, un sac plastique. Une poignée de citrons, un autre sac plastique. A la pharmacie : une petite boîte de médicaments, un sac plastique. Chez la vendeuse de gâteaux au coin de la rue : un sachet (plastique, lui aussi), un sac plastique. Et ainsi de suite.
Que fait-on alors, de tous ces sacs en plastique, une fois leur mission accomplie ? Au mieux, on leur trouve au moins un second usage, en tant que poubelle par exemple. Au pire, ils finissent délaissés dans nos rues, nos caniveaux, nos arbres... Où ils mettront des centaines d'années à se décomposer et deviennent alors un véritable danger environnemental. Notamment, ils peuvent bloquer les systèmes de drainage et être à l'origine d'importantes inondations : c'est ainsi qu'au Bangladesh on a accusé le sac plastique d'avoir mis les deux-tiers du pays sous l'eau, à deux reprises, en 1988 puis 1998. Et lorsqu'ils ne bloquent pas les systèmes d'évacuation des eaux, voilà qu'ils finissent dans nos océans où ils représentent un danger mortel pour de nombreuses espèces marines : certaines les ingurgitent (les méprenant souvent, de par leur allure, pour des méduses) alors que d'autres s'y retrouvent simplement piégées. C'est le cas notamment de nombreuses tortues de mer, dont la survie de certaines espèces inquiète de plus en plus les associations environnementales... (...)
Par Jessica Rat
Source autorisée lefaso.net, publication initiale le 6 septembre 2013