En 2004, le Brésil lançait un Programme de prévention et de contrôle de la déforestation en Amazonie. Près de dix ans après, le succès est total : la déforestation est passée de 27000 km2 à 4650 km2 en 2011-2012, un chiffre proche de l'objectif du plan national de lutte contre le changement climatique pour 2020, fixé à 3900 km2 (données Landsat). Trois types d'actions en sont les clés : le suivi, le contrôle et la répression ; la régularisation foncière des terres ; la mise en place de systèmes productifs respectueux de l'environnement et des ressources. Si les deux premiers types d'actions ont été menés au terme de leur rentabilité, il en est différemment du troisième.
Les entreprises disposent en effet des capacités financières et techniques nécessaires pour mettre en place ces systèmes respectueux de l'environnement. Ce n'est, en revanche, pas le cas des petits agriculteurs qui auront besoin de soutien pour changer leurs pratiques.
A cette fin, les chercheurs du Cirad et ses partenaires suggèrent notamment de promouvoir la foresterie paysanne au travers d'une exploitation durable et de créer des partenariats encadrés entre agriculteurs et entreprises forestières. Autre orientation à envisager : le maintien de la fertilité du sol et l'intensification écologique des terres défrichées. De nombreuses pratiques agroécologiques sont désormais bien connues pour atteindre ces objectifs. Quelle que soit la voie suivie, les chercheurs préconisent l'appui public au travers de l'accès aux crédits et de la formation.
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