Le ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de
l'Energie publie le bilan de la qualité de l'air 2012. Il montre une
amélioration de la qualité de l'air par rapport à l'année précédente
avec une diminution des concentrations annuelles de dioxyde d'azote
(NO2), des particules fines (PM), du monoxyde de carbone (CO) et du
dioxyde de souffre (SO2) ; ainsi qu'une réduction du nombre de jours de
dépassements du seuil d'information pour l'ozone. Les efforts doivent
toutefois être poursuivis, en particulier dans les zones les plus
polluées.
Pour les particules fines et l'ozone, même si on ne constate
pas de tendances à la baisse depuis le début des années 2000,
l'évolution est en moyenne favorable entre 2011 et 2012. La qualité de
l'air dépend en effet des quantités de polluants ou de précurseurs émis
dans l'air mais aussi de conditions externes comme les conditions
météorologiques, qui influent sur les concentrations de polluants dans
l'air. Elles peuvent expliquer en partie les sensibles hausses ou
baisses constatées d'une année sur l'autre.
En 2012, 16 agglomérations de plus de 100 000 habitants ont été
touchées par au moins un dépassement de 35 jours de la valeur limite
journalière de particules (PM10) de 50 µg/m³. La population exposée à
des concentrations annuelles supérieures à la valeur limite annuelle de
40 µg/m³ est de l'ordre de 360 000 personnes. Ce chiffre est toutefois à
prendre avec précaution car il dépend très fortement des conditions
climatiques de l'année.
Le seuil d'information pour l'ozone a quant à lui été dépassé
durant 27 jours en 2012. Un événement de pollution d'ozone d'ampleur
nationale, ayant été favorisé par la présence d'un anticyclone, a sévi
lors de la deuxième quinzaine du mois de juillet.
Pour le dioxyde d'azote (NO2), on constate, depuis une dizaine
d'années, une diminution légère mais continue des concentrations. Même
si cette tendance est confirmée en 2012, 10% des sites de mesure ont
affiché concentrations annuelles supérieures à la valeur limite de 40
µg/m³. La concentration annuelle de NO2, particulièrement néfaste pour
la santé, est de manière générale supérieure à cette valeur limite en
proximité des axes routiers.
Pour réduire durablement la pollution atmosphérique, préserver la
santé humaine et compte tenu du contexte réglementaire (procédure de
contentieux européen en cours par la Commission Européenne), le
ministère met en oeuvre des mesures de portée nationale ainsi que des
actions dans les territoires, notamment avec la révision des plans de
protection de l'atmosphère (PPA). À ce jour, 8 PPA ont été approuvés
(vallée de l'Arve, Pau, Dax, Bayonne, Bordeaux, Ile-de-France,
Bouches-du-Rhône, Montbéliard Belfort) et 28 sont en cours de révision
dont 12 devraient être approuvés d'ici la fin de l'année et 16 en 2014.
Aussi, le Comité Interministériel de la Qualité de l'Air (CIQA) a
mis en place un plan d'urgence pour la qualité de l'air qui propose 38
mesures autour de cinq priorités :
-
favoriser le développement de toutes les formes de transport et de mobilités propres par des mesures incitatives ;
-
réguler le flux de véhicules dans les zones particulièrement affectés par la pollution atmosphérique ;
-
réduire les émissions des installations de combustion industrielles et individuelles ;
-
promouvoir fiscalement des véhicules ou des solutions de mobilité plus vertueux en terme de qualité de l'air ;
-
mener des actions de sensibilisation et de communication pour changer les comportements.