L'eau, ressource limitée, est indispensable à la
vie. Les autorités burkinabè l'ont compris. Elles ont alors entrepris de
construire des barrages, un peu partout sur le territoire où le relief s'y
prêtait. Et Ouagadougou en compte quatre. L'importance de ces barrages, au coeur
de la ville ne fait l'objet d'aucun doute. Cependant, ils sont exposés à toutes
sortes de menaces.
Des
milliers de personnes vécurent sans amour, mais nul ne vécut sans eau ",
dixit W. H. Auden. C'est fort de cette conviction que les autorités politiques
et administratives du Burkina Faso ont construit les barrages n°1, 2 et 3 de la
ville de Ouagadougou, dans les années 1960. L'objectif étant d'approvisionner
les populations en eau potable. Avec une capacité cumulée de 14 960 000 m3, ces
ouvrages contribuent, avec celui de Loumbila, à près de 30% de
l'Approvisionnement en eau potable (AEP) de la capitale politique.
Outre
leur vocation d'AEP, ces infrastructures hydrauliques, jointes à la forêt de
Bangr-Weoogo, constituent les poumons écologiques de la ville. " Les
retenues d'eau jouent un rôle de recharge de la nappe phréatique et, en même
temps, servent de zones de tampon de préservation des habitants contre les
inondations ", a affirmé le directeur de l'Agence des eaux du Nakambé
(AEN), Dibi Millogo. Il a indiqué qu'elles jouent un rôle touristique et
permettent le développement des activités sportives.
A
en croire le directeur de l'AEN, la présence de barrages en plein centre ville
est nécessaire, aussi bien pour les hommes que pour les animaux et la
végétation. Il explique que les ouvrages permettent d'éviter les inondations,
en se fondant sur les déclarations des experts qui ont fait savoir que si ces
barrages cédaient, les sinistrés atteindraient le chiffre de 150 000 à
Ouagadougou. (...)
Source autorisée:
lefaso.net, publication initiale le 2 octobre 2013