Manifestement, il n'y a pas eu bataille à l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), pour l'élection du directeur général, vendredi le 4 octobre 2013. Comme une lettre à la poste, les membres du Conseil exécutif acquis à la cause de la candidate sortante, Irina Bokova, l'ont reconduite pour un mandat de quatre ans. Avec 39 suffrages exprimés, la Bulgare à la tête de l'organisme spécialisé des Nations unies depuis 2009 a désillusionné (et au premier tour du scrutin) le Djiboutien Rachad Farah (13 voix), et le Franco-libanais Joseph Maïla (6 voix).
M. Bokova va ainsi continuer à mener la barque de l'institution qui connaît quelques contraintes financières, liées au gel depuis deux ans de la contribution des États-Unis. Avec précisément une amputation de 22% du budget de l'organisation, passé de 326,5 milliards de francs Cfa à 253,5 Fcfa environ, suite à l'accession de la Palestine le 31 octobre 2011 comme 195e membre de l'Unesco. Pourtant cette somme est dérisoire pour supporter les charges de la structure dont le siège se trouve au 7/9 place de Fontenoy à Paris. "La crise financière est derrière nous. Nous avons préservé la mise en oeuvre du programme", a plaidé Mme Bokova devant le Conseil exécutif. D'ailleurs, pour réduire la tension de trésorerie, la dynamique Bulgare âgée de 61 ans a réussi à mettre en place un fonds d'urgence et à lever 37,5 milliards de Fcfa. "Son deuxième mandat devrait lui permettre de poursuivre et de finaliser son programme", a déclaré Philippe Lalliot, le porte-parole du Quai d'Orsay (ministère français des Affaires étrangères).