" Konesans vodou " (" Connaissance du vodou " en français) est le titre d'un film documentaire, réalisé par Lys Ambroise et Edwige Balutansky, et présenté au local de la Fondation culture et connaissance (Fokal) dans la soirée du jeudi 7 novembre à un public intéressé et divers.
Ce film donne la parole aux actrices et acteurs du vodou, encore appelés les porteurs de la tradition, dans le but de permettre une meilleure mise en lumière des valeurs vodouesques.
Étudiants en sciences sociales, professeurs d'universités, élèves, habitués de Fokal, ont répondu au rendez-vous.
Si l'essentiel des rites et rituels vodous proviennent d'Afrique, d'autres restent des legs des premiers habitants de l'île Quisquéya, en particulier les Taïnos, à l'instar des %u2018'Vèvè'' qui sont des tracés faits avec de la farine (blanche ou/et de maïs) sur le sol et prennent une forme spéciale, selon l'Énergie ou loa à évoquer.
" Les %u2018'vèvè'' n'existent pas en Afrique, les africains les ont reçus des premiers peuples trouvés en Haïti ", a expliqué Euvonie Georges Auguste, mambo (prêtresse), l'une des actrices du documentaire.
D'après les déclarations d'Euvonie Auguste, " on connaît à peine leurs sens ".
Ils sont des pratiques transmises aux taïnos par leurs ancêtres qui les ont transmises, à leur tour, à celles et ceux qui allaient être les prochains habitants de l'île Quisquéya.
Ils apportent une " charge énergétique aux %u2018'peristil'' [temple], ce qui permet aux loas d'entrer dans les initiés ", nous dit Ginette Pérodin Mathurin, chercheure.
L'accès aux connaissances profondes de ces traditions passe par l'initiation, une étape grâce à laquelle l'intéressé apprend à se connaître.
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