Un rapport conjoint publié mercredi par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et la Chine révèlent que le pays est confronté à des défis environnementaux et sociaux considérables qui doivent être impérativement relevés sous peine de ne pas atteindre les objectifs de développement durable qu'il s'est fixés.
Intitulé " La longue marche verte de la Chine ", ce document explique que le pays dispose d'un cadre politique solide pour effectuer une transition vers une croissance respectueuse de l'environnement, avec des incitations économiques et fiscales et des subventions qui contribuent à stimuler les investissements " verts ", notamment dans la lutte contre le gaspillage énergétique, la pollution de l'eau et une meilleure gestion des déchets.
La Chine, rappelle le PNUE, est un chef de file mondial des investissements dans les technologies basées sur l'énergie renouvelable. Pour la seule année 2012, ils s'élevaient à 67,7 milliards de dollars - soit le montant plus élevé au monde cette année là et le double de celui consenti en 2009.
Cela n'empêche pas le pays d'être le plus grand émetteur mondial de gaz à effet de serre, 27% à lui seul du total des émissions en 2012, note le rapport.
Alors que le produit intérieur brut (PIB) de la Chine représente 10% de la production mondiale, il consomme 60% de la production mondiale de ciment, 49% du fer et de l'acier, et 20% de l'énergie.
En outre, la pollution, en particulier de l'air et de l'eau, est un défi considérable qui entrave la croissance économique chinoise. Selon les estimations du PNUE, 90% des réservoirs d'eau dans les zones urbaines du pays sont pollués et la pollution de l'air est en grande partie responsable de 1,2 million de décès prématurés par an.
Dans le cadre de son urbanisation galopante, la Chine, recommande le rapport, " ne doit pas seulement développer des immeubles plus économes en énergie, mais aussi créer des chaînes d'approvisionnement écologiques qui réduisent la production de déchets, la consommation d'eau, de matériel et d'énergie ", poursuit le PNUE.
Dans le secteur de l'énergie solaire photovoltaïque, le rapport conclut à des investissements excessifs dans les capacités de fabrication, qui a résulté dans une chute dramatique des prix et des pertes financières considérables. Parallèlement, les investissements ont été insuffisants et inégalement répartis dans le réseau énergétique, s'alarme le rapport, qui fait état de problèmes à l'avenir dans l'ouest du pays.
Enfin, le PNUE révèle un fossé technologique majeur entre les compagnies chinoises et ses concurrents internationaux. Le gouvernement chinois a donc besoin d'encourager l'innovation, la recherche et le développement, à la fois pour répondre aux menaces des changements climatiques et permettre à ses industries vertes d'être compétitives au niveau international.