L'avant-projet du document final de la 3e Conférence internationale
sur les Petits Etats Insulaires en Développement (PEID), qui se tiendra à Apia
(Samoa) du 1er au 4 Septembre 2014, a été publié par les co-présidents (Karen
Tan de Singapour et Philip Taula de Nouvelle Zélande) du comité préparatoire.
Structurés en six parties principales, les éléments clés de l'avant-projet
ont été tirés de la Réunion interrégionale de la Barbade et de la 1ère réunion
du comité préparatoire qui s'est tenue du 24 au 26 Février 2014.
- Le préambule réaffirme les engagements des conférences et sommets
des Nations Unies sur le développement durable, les buts et principes de la
Charte des Nations Unies, le respect des droits humains, l'état de droit,
l'égalité des sexes ou les libertés fondamentales. Rappelant les acquis de Barbade
et de Maurice, il met en exergue l'effort mondial nécessaire pour " le
développement durable des PEID par le biais de partenariats véritables et
durables ". Il ressort en outre la nécessité de prendre en compte les
priorités des PEID dans le programme de développement de l'après 2015.
- La partie sur les " progrès, défis, opportunités et actions
pragmatiques " salue les efforts consentis aux niveaux national et
régional pour la mise en oeuvre du PAB et de la MSI de même que le leadership des
PEID dans la lutte contre le changement climatique, la protection de la
biodiversité, et l'adoption des stratégies sur les énergies renouvelables. Tout en reconnaissant la force des actions nationales, le renforcement de la
coopération et des partenariats est indispensable pour relever les défis du développement
économique, du changement climatique, de l'énergie durable, de la réduction des
risques de catastrophes, des océans et des mers, de la sécurité alimentaire, de
l'eau, du transport durable, de la consommation et de la production durables,
de la gestion des produits chimiques et des déchets, y compris les déchets
dangereux, de la santé et des maladies non transmissibles, du développement
social (égalité des sexes et autonomisation des femmes, connaissances locales et
traditionnelles, culture et sport), de la promotion des sociétés pacifiques, de
la biodiversité et des forêts.
- Concernant les partenariats, les enjeux de développement durable des PEID nécessitent
une action rapide et pragmatique de différents acteurs (autorités locales, société
civile, secteur privé ou institutions financières internationales) aux niveaux
local, national, régional et international. Basés sur la confiance mutuelle,
l'égalité, le respect, la responsabilité et la transparence, les partenariats et
coopérations (Nord-Sud, PEID - PEID, Sud-Sud coopération triangulaire, coopération
intra - et interrégionaux) habilités, authentiques, efficaces, inclusifs,
responsables, pilotés par les PEID, répondant à leurs priorités doivent être ancrés
dans l'appropriation nationale et favoriser l'autonomisation des PEID pour
faire avancer leur développement durable. Un suivi des promesses et des
engagements de partenariats devrait assurer leur mise en oeuvre et leur efficacité.
- La partie relative aux " facteurs favorables " souligne
la responsabilité des PEID pour leur développement. Toutefois, un soutien de la
communauté internationale est nécessaire à travers les financements (nationaux
et internationaux, publics et privés), le commerce (extension des préférences
commerciales, aide pour le commerce international, évaluation des incidences, atténuation
de l'impact des barrières non tarifaires, etc.), le renforcement des capacités,
le développement et le transfert technologique, la collecte et la gestion des
données, de même que l'appui institutionnel.
- Les priorités du programme de développement de l'après 2015 doivent
intégrer celles des PEID retenues par la Conférence de Samoa, compte tenu de
leurs vulnérabilités structurelles uniques et persistantes et de la nécessité
d'une coopération et d'un partenariat mondial pour renforcer leur résilience.
Ces priorités sont axées sur l'éradication de la pauvreté, l'égalité sociale et
la durabilité environnementale à travers les thématiques des océans et des mers,
du changement climatique, de la promotion de l'égalité des sexes et de l'autonomisation
des femmes, de la santé, des modes de consommation et de production durables, de
la sécurité alimentaire et de l'eau, des écosystèmes et de la biodiversité.
- Le contrôle et la reddition de comptes sont indispensables pour
assurer l'efficacité des partenariats. A ce titre, les engagements et projets
volontaires devraient être évalués et suivis sur une plate-forme de partenariats.
Les Etats membres sont invités à transmettre leurs commentaires au
Secrétariat avant le 11 Avril 2014 pour faciliter les échanges.
Ces commentaires seront capitalisés dans un document qui servira de trame de
discussions lors de la réunion " intersessions " qui aura lieu du 21 au
25 Avril 2014 au Siège des Nations Unies.
En outre, les organisations accréditées souhaitant organiser un évènement
parallèle sont invitées à soumettre leur proposition en ligne avant le 31 mai
2014.
Émilienne Lionelle
NGO-SAMNICK
Spécialiste de programmes
Chargée des problématiques de développement durable
OIF/IFDD