Comment passer de l'agriculture artisane à l'agriculture moderne encore appelée agriculture de 2ème génération ? La question a été au cœur des débats qui ont animé l'atelier de validation du Plan national d'investissement agricole du Cameroun (Pnia) qui s'est achevé le 09 avril 2014 à Yaoundé. Il a été question pour les experts venus de divers horizons d'enrichir et ensuite de valider le document qui sera dans les prochaines années la boussole du gouvernement camerounais dans le secteur agricole. L'objectif recherché par le Cameroun est d'accroître sa capacité de production agricole, mais également de passer à l'exportation non pas seulement des matières brutes, mais surtout des produits manufacturés.
Ce plan prévoit des reformes dans toute la chaîne de la filière. C'est-à-dire du chercheur qui développe les semences à l'exportateur des produits manufacturés, en passant par l'ouvrier agricole, le spécialiste phytosanitaire et l'industriel. Le document propose ainsi quatre axes de développement. Il s'agit premièrement du développement des filières de production végétales, animales, halieutiques et forestières. Il y a ensuite la modernisation des infrastructures de production et l'élaboration des mécanismes d'accès aux financements ; la gestion et la valorisation durable des ressources naturelles et enfin, le renforcement des capacités des acteurs du secteur. Le montant du plan qui s'étalera sur sept ans (2014-2020), est évalué à 3 550 milliards de Fcfa. Mais avant sa mise en œuvre, il faudra qu'il soit validé par le Nepad et la Ceeac (Communauté économique des États de l'Afrique centrale).